Segré. L'excellence façon Longchamp

Le siège industriel de la marque basé à Segré a reçu la visite de deux députés jeudi, en marge de la présentation d'un rapport sur les filières d'excellence et métiers d'art.

Publié : 30 mars 2019 à 7h00 par Coralie Juret

Crédit : CJ



David Burgel (au centre) a fait visiter le site de Segré aux députés Philippe Bolo (à gauche) et Philippe Huppé (à droite).



Deux députés étaient en visite chez Longchamp à Segré jeudi matin. L'illustration de son rapport sur les filières d'excellence et métiers d'art pour l'Héraultais Philippe Huppé, aux côtés du parlementaire local Philippe Bolo.


"C'est très difficile de recruter dans les territoires", constate le député Huppé, "à chaque fois que j'ai vu des entreprises elles me disaient : les gens ne sont pas là, ne sont pas formés, et parfois on les forme, ils restent un ou deux ans et après ils partent". Pour y remédier, l'auteur du rapport "France, métiers d'excellence" propose de créer des ateliers-écoles, comme il en existe chez Longchamp à Château-Gontier, Ernée et Pouzauges (Vendée) depuis 2011. Parmi les pistes présentées aussi au Premier Ministre en janvier dernier, trouver un interlocuteur privilégié pour la filière.



C'est en 1948 que tout a commencé pour Longchamp, avec des gaines en cuir pour pipes, comme le rappelle le mini musée du hall d'accueil à Segré.



Trouver de la main d'oeuvre est aussi un casse-tête pour Longchamp, qui "recrute à tous les niveaux sur tous les sites" explique son directeur industriel David Burgel. "On a un besoin très important de renouveler nos savoir-faire, nos personnels qui partent en retraite, donc on a un problématique importante au niveau du rerutement et de la formation de nos futurs salariés". Les ateliers-écoles ont toutefois permis au maroquinier d'inverser la courbe des départs. 



Certaines pièces sont assemblées sur des moules.



La marque très exigeante sur la qualité de ses produits, tente aujourd'hui de s'imposer comme une grande maison de la mode. Elle défile depuis deux ans à la Fashion Week de New-York. C'est à Segré qu'on prépare l'industrialisation pour tous les sites français et étrangers, le service prototypage vient d'ailleurs d'être restructuré. 420 personnes travaillent à la confection de sacs, portefeuilles et ceintures dans les six ateliers de la zone d'Etriché à Segré.



Dans le hall de Longchamp Segré sont fièrement affichés les portraits de ceux qui permettent à la marque d'exister.