Segréen. Plus de 800 personnes ont défilé contre la réforme des retraites

Ce mardi, les syndicats se félicitent avec les 800 personnes rassemblées contre la réforme des retraites. C'est mieux que la première mobilisation le 19 janvier.

31 janvier 2023 à 19h17 - Modifié : 31 janvier 2023 à 19h22 par Alexis Vellayoudom

Plus de 800 personnes sont déplacées à Segré

Crédit : Alexis Vellayoudom

"On est cent de plus que le 19 janvier", clame l'intersyndicale CFDT, CGT, FO, Unsa, FSU, Solidaires, CFTC et CFE-CGC. Ce 31 janvier, plus de 800 personnes ont manifesté à Segré. "On fait mieux à Angers, Saumur, Cholet, Laval. Dans toutes les grandes, ça a augmenté, donc le gouvernement, il va falloir qu'il plie une bonne fois pour toute et qu'il arrête ses conneries", martèlent les délégués syndicaux. Les manifestants se sont réunis sur la place du Port avant de défiler dans les rues et de faire étape devant les bâtiments de la sous-préfecture de Segré-en-Anjou-Bleu. "D'autres solutions existent, augmenter les salaires, c'est davantage de cotisations sociales !", disent les syndicats.   


 

 


"J'ai perdu sept trimestres" - Emilie, enseignante spécialisée


 


Dans le cortège, plusieurs femmes, Emilie était enseignante spécialisée : "je suis directement concernée en étant une femme et en plus, j'ai été en reconversion professionnelle donc j'ai perdu sept trimestres et je vais devoir travailler jusqu'à 67 ans alors que j'ai commencé à 17 ans. J'ai travaillé toute ma vie, je fais un travail qu'est pénible et donc j'ai le droit à une retraite bien méritée". Plus loin, Isabelle est contrôleuse électronique sur le site Eolane à Combrée, "on mérite la retraite bien avant surtout qu'on est bien usé avant l'âge. On a plein de choses à vivre quand on est en retraite. On n'a pas envie d'avoir une retraite quand on est complètement usé, c'est injuste". 


 

Emilie est enseignante spécialisée

Crédit : Alexis Vellayoudom

 


"On nous propose une retraite à 64 ans et dans quelques années, ça sera encore plus tard" - Déborah, jeune diplômée en littérature


 


On y retrouve aussi beaucoup de retraités, des salariés du tissu industriel local et très rarement des jeunes. Parmi eux, Déborah qui vient de finir ses études de littérature à Angers : "aujourd'hui, on nous propose une retraite à 64 ans, mais dans quelques années, ça sera encore plus tard. Dans la recherche, c'est compliqué de trouver du boulot. Je crains de ne pas cotiser assez tôt pour ma retraite et du coup à 70 ans d'être toujours dans ma vie active. Moi, ça va parce que l'enseignement, ce n'est pas ce qu'il y a de plus fatiguant, mais j'imagine que pour les ouvriers, à 64 ans, c'est pas possible".


 

Le cortège s'est arrêté devant la sous-préfecture

Crédit : Alexis Vellayoudom

Les syndicats prévoient déjà un nouveau mouvement les 7 et 8 février.