Césarienne. Au CHU d’Angers, des Babycam pour améliorer le vécu des mamans

La maternité veille à la santé mentale des jeunes mamans. Pour les femmes césarisées, elle a mis en place des caméras qui leur permettent de suivre les premiers instants de bébé avec leur partenaire. Les mamans peuvent aussi être suivies à leur retour à domicile.

17 novembre 2023 à 19h14 - Modifié : 17 novembre 2023 à 19h14 par Coralie Juret

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Une maman observe son bébé sur une Babycam en salle de réveil au CHU d'Angers.
Crédit : Catherine Jouannet / CHU Angers

Au CHU d’Angers, 20% des mamans des mamans accouchent par césarienne. Et les équipes sont très attentives à leur santé mentale… car le vécu de cette opération, réalisée en urgence ou non pour des raisons médicales ou psychiatriques, est différent pour chacune.

Les partenaires peuvent aussi être impactés par la césarienne souligne la Dr Elise Riquin, maitre de conférences en pédopsychiatrie.

Dr Elise Riquin : "il peut parfois y avoir une sensation de perte de contrôle"
Crédit : Coralie Juret

La Dr Riquin pointe aussi l’idéalisation et le sentiment de ne pas avoir accouché pour les femmes césarisées… un sujet qui peut être abordé avec les psychologues à la maternité. Un dialogue important aussi, souligne-t-elle, en cas de ressenti de violences obstétricales.

 

« Voir son enfant améliore le vécu de la césarienne »

 

Pour améliorer le vécu des mamans conduites au bloc, la maternité d’Angers propose aux papas de les accompagner (sauf en cas d’anesthésie générale). Pendant la césarienne, l’obstétricien peut faire pousser la maman pour aider à la sortie de l’enfant. S’il va bien, le bébé est mis en peau à peau quelques minutes et son cordon, clampé tardivement. A la sortie du bloc, les mamans césarisées retrouvent leur bébé pour un quart d’heure de peau à peau et une mise au sein si elles le souhaitent.

Le CHU d’Angers a aussi installé des Babycam pour permettre aux mamans de suivre les premiers soins de bébé après la naissance et le peau-à-peau avec le partenaire, pendant leur suture. Ces images ont un effet bénéfique sur elles, explique la sage-femme Lucile Abiola.

Lucile Abiola : "elles sont moins douloureuses et supportent mieux la suture"
Crédit : Coralie Juret
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La Dr Elise Riquin et la sage-femme Lucile Abiola oeuvrent pour la santé mentale des mamans.
Crédit : CJ / Oxygène Radio

 

Appeler les patientes à leur retour au domicile

 

Et ce n’est pas le seul dispositif destiné à améliorer leur santé mentale : des consultations précoces sont réalisées à la maternité avec les mères qui auraient eu un vécu difficile de la césarienne. Depuis un an, une équipe Etape composée de pédopsychiatres, puéricultrices, d’une assistante sociale et de sages-femmes reprend aussi contact avec ces mères après leur retour à domicile, explique Lucile Abila, en première ligne de ce dispositif de vigilance du post-partum.

Lucile Abiola : "on les rappelle pour leur demander comment elles vont"
Crédit : Coralie Juret

La maternité d’Angers réalisera bientôt les entretiens post-natals précoces elle-même entre la 4e et 6e semaine après l’accouchement… Deux sages-femmes sont en cours de formation.