Château-Gontier : L’Hôtel-Dieu sera-t-il le monument emblématique de la région pour le Loto du patrimoine ?
Le centre hospitalier du Haut-Anjou a déposé un deuxième dossier de candidature, après celui de l’an dernier. Il a besoin de restaurer la façade en tuffeau et la toiture de son bâtiment centenaire.
3 janvier 2023 à 17h26 par Coralie Juret
Du tuffeau qui s’effrite, de l’eau qui s’infiltre sous les toits... L’Hôtel-Dieu de Château-Gontier a besoin d’une restauration. Le projet se chiffre à 15 millions d’euros pour le centre hospitalier du Haut-Anjou qu’il abrite.
Alors son directeur a décidé de relancer sa candidature à la Mission patrimoine de Stéphane Bern. Non retenu l’an dernier, Eric Alban-Giroux espère décrocher une petite subvention : « les dotations de la Mission sont modestes d’un point de vue financier mais extrêmement fortes d’un point de vue symbolique. L’idée c’est de pouvoir utiliser cette mission comme tremplin pour aller voir d’autres partenaires financiers, d’autres mécènes pour monter progressivement l’enveloppe ».
En parallèle, et pour mettre en valeur ce patrimoine remarqué et remarquable, un concours photo avait été organisé l’an dernier. Seize photos sur toile, dix lauréates et six autres de la base de données du centre hospitalier, seront exposées sur les grilles de l’hôpital Saint Julien de manière permanente.
Un ancien hôpital des Augustines au XIXe siècle
Bâti en XIIIe siècle et reconstruit à de maintes reprises, l’actuel l’Hôtel-Dieu date de 1882, à l’époque des Sœurs de la Miséricorde. Le bâtiment en tuffeau, une pierre blanche crayeuse du Val de Loire, n’a jamais été classé pour s’adapter aux besoins de la prise en charge des patients à l’intérieur, mais l’extérieur présente les stigmates du temps. Des campagnes de sécurisation sont menées tous les cinq ans sur les façades.
« La priorité c’est de le remettre en état : le clos c’est-à-dire toutes les façades, parce que la tuffe se dégrade et qu’elle risque de tomber sur les gens. Et le couvert, toutes les toitures, parce que les infiltrations font qu’on commence à avoir des dégradations sur nos boiseries, sur les charpentes du bâtiment. Si on n’y fait pas attention, on risque d’avoir des dégradations trop lourdes pour être réparables », s’inquiète le directeur du Centre hospitalier du Haut-Anjou.
L’intérieur de l’Hôtel-Dieu qui accueille notamment les services de psychiatrie et de soins de suite, a déjà été rénové et modernisé. Réponse en mars pour savoir le projet de rénovation extérieur sera retenu par la Fondation du patrimoine, pour la Mission Bern 2023.