En Anjou. Des agriculteurs "comptent reprendre les manifestations"

A partir du 15 novembre, la FDSEA 49 et les Jeunes Agriculteurs appellent à une reprise des manifestations dans les rues, afin d'alerter l'Etat sur les difficultés qu'ils rencontrent.

15h13 par Pierre-Louis Besnier

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L'une des raisons de la manifestation : l'accord entre l'Union européenne et les pays du Mercosur.
Crédit : Marie Chevillard

La colère continue de monter pour les agriculteurs. Comme en début d'année, la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs lancent un appel à mobilisation dans les rues le 15 novembre prochain. Les agriculteurs sont confrontés à de nombreuses crises comme la fièvre catarhalle ovine ou encore les intempéries répétitives, comme chaque année. Pour cela, ils tirent la sonnette d'alarme auprès de l'État. 

"Nous sommes contre l'accord de l'UE et des pays du Mercosur"

C'est officiel, la FDSEA 49 va bien retourner dans la rue. C'est son président, Emmanuel Lachaize qui confirme et donne les raisons de cette nouvelle manifestation : "Aujourd'hui, il y a énormément de dossiers qui n'ont pas vu le jour, des dossiers où le chef de l'État s'était engagé eu printemps. On estime que, même s'il y a eu une dissolution au mois de juin et un changement de gouvernement qui a tardé, il n'empêche que le chef de l'Etat est toujours en poste et sa parole doit être honorée"

Parmi les sujets traités, il y a l'accord coomercial entre l'Union européenne et les pays du Mercosur, en Amérique du Sud. Cet accord prévoit l'importation de viande bovine en Europe à des prix faibles et avec moins de normes sanitaires que la viande française. "A la base, il y avait un engagement du chef de l'Etat de ne pas valider cet accord. Pour notre part, nous ne souhaitons pas importer des produits qui ne respectent pas les normes françaises", poursuit Emmanuel Lachaize. 

"Nous ne souhaitons pas importer des produits qui ne respectent pas les normes françaises"
Crédit : Pierre-Louis Besnier

Une mobilisation sous différentes formes

S'il y a manifestation le 15 novembre, la mobilisation se fera sous différentes formes : "Si on s'aperçoit qu'il y a une vraie attente du terrain, nous sommes en capacité de partir sur une mobilisation très forte. Aujourd'hui, il y a un certain nombre de travaux qui ne vont peut-être pas se terminer à la mi-novembre. Cette année est particulière car nous avons entre trois semaines et un mois de retard depuis le printemps et on en subit les conséquences avec les conditions climatiques. Et si toutefois la mobilisation était restreinte ou trop petite, on adaptera nos actions à partir du 15 novembre", déclare le président de la FDSEA 49. 

Par ailleurs, la ministre de l'Agriculture, Annie Genevard est attendue de pied ferme sur plusieurs dossiers importants comme la loi d'orientation agricole, interrompue par la dissolution de l'Assemblée nationale

"Nous sommes en capacité de partir sur une mobilisation très forte"
Crédit : Pierre-Louis Besnier

Un dégrèvement de la taxe foncière 2024 pour les agriculteurs

Depuis la fin de l'année 2023, le Maine-et-Loire a connu des conditions météorologiques difficiles, notamment dues à une pluviométrie importante qui a causé des pertes conséquentes sur la culture. Pour cela, un dégrèvement de la taxe foncière 2024 sur les propriétés non-bâties a été accordé par le Directeur départemental des finances publiques. Il concerne les agriculteurs du département touchés par des conditions climatiques défavorables

Pour un propriétaire n'exploitant pas lui-même une parcelle, un fermier recevra un montant de dégrèvement correspondant à cette parcelle. Une partie de la taxe est à la charge du fermier pour les biens pris à bail. Á la suite d'un sinistre causé, la liste des parcelles bénéficiant d'un dégrèvement est transmise aux communes concernées et peuvent être consultées en mairie. Pour des situations particulières, des délais de paiement auprès du comptable chargé du recouvrement sont sollicités par tout agriculteur ayant des difficultés pour acquitter ses impositions courantes

Enfin, dans le cadre de la commission des chefs des services financiers et des représentants des organismes de recouvrement des cotisations de sécurité sociale et de l'assurance chômage, l'examen des dossiers sera réalisé uniquement si l'importance des dettes fiscales et sociales ainsi que la durée des délais sollicités le justifient.