Laval. Les premiers arbres fruitiers plantés à la ferme urbaine

Ce lundi, des élèves de l'école Badinter plantaient les premiers arbres fruitiers de la ferme urbaine du quartier Saint-Nicolas. Dans 5 ans, ils produiront 30 tonnes de fruits.

Publié : 10 décembre 2024 à 12h38 par Alexis Vellayoudom

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Des enfants de l'école Badinter ont planté des figuiers
Crédit : Alexis Vellayoudom

Le projet prend pied. Depuis quelques jours, la Ferme urbaine, implantée sur 12 hectares de la Plaine d'Aventure du quartier de Saint-Nicolas, accueille ses premières plantations. Ce lundi, une vingtaine d'élèves de l'école Badinter étaient sur site. 

Reportage à la Ferme urbaine de Laval
Crédit : Alexis Vellayoudom

 

Plus de 300 arbres fruitiers plantés

 

Bottes aux pieds, main dans la terre et la boue, ce lundi, les élèves de l'école Badinter batifolent dans ce qui sera la future ferme urbaine. "Qu'est-ce qu'on va planter comme arbre ? On a dit tout à l'heure, ce qui fabrique des figues ?" ; "Des figuiers !". En réalité, les plantations ont démarré la semaine dernière avec les élèves du lycée agricole. "Là, ils sont en train de mettre la touche finale à 180 plantations qu'on faîte depuis la semaine dernière. Sur une autre parcelle à côté, on en a 160. On a planté 8 espèces d'arbres différentes, des pommiers, poiriers, des pruniers, des cerisiers, des nashi et des figuiers. En tout, on a une cinquantaine de variétés différentes qui sont implantées sur le site", explique Hervé François, en charge du projet pour Laval Agglo.

 

Les premières plantations de la ferme urbaine
Crédit : Alexis Vellayoudom

 

Au total, 30 tonnes de fruits seront produites, les premiers pousseront dans 5 ans. "Avec un peu de chance, ils verront les fruits et ils les mangeront", s'amuse Catherine Roy, enseignant en CP à l'école Badinter. La ferme urbaine a aussi une vocation pédagogique pour l'éducation au goût et aux écogestes des enfants du quartier. Dans cette classe, les élèves s'occupent, par exemple, d'un poulailler et d'un jardin potager. "On travaille en parallèle aussi sur les céréales. On a un projet de fabrication de pain. Mais c'est vrai que c'est quelque chose qu'ils ne font pas. Ils n'ont pas de jardin ces enfants donc de mettre les mains dans la terre et de planter, ils sont emballés". 

 

Nourrir et créer de l'emploi 

 

Il y a quelques mois, Patrice Morin, adjoint au maire de Laval, en charge du logement et de la mixité sociale, confiait que cette ferme avait vocation à nourrir 1 000 habitants par an : "ça répond à une nécessité d'amener une nourriture plus saine et de qualité à des ménages qui sont en difficulté pour se nourrir. Je parle pas de bien se nourrir, c'est tout simplement se nourrir. On sait que dans les quartiers prioritaires, 30 % des ménages déclarent sauter régulièrement des repas ". La ferme intègre aussi le projet du label Territoire Zéro Chômeur de Longue durée sur le quartier de Saint-Nicolas où, contrairement au reste du département, le taux de chômage est au-dessus de 10 %. Un ménage sur deux vit sous le seuil de pauvreté, souvent des femmes. L'ambition est donc de créer une entreprise à but d'emploi pour créer 20 postes dont cinq emplois d'accompagnement. "On s'est aperçu que beaucoup d'habitants du quartier avaient des envies de travailler autour de la terre. Alors entre l'envie et le savoir-faire, il y a un gap. Il y a beaucoup d'appelés, mais peu d'élus parce que le travail de maraîchage est quelque chose de très particulier. Mais en tout cas, on a beaucoup de personnes prêtes à s'engager sur cette formation", rappelait l'élu. 

 

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À terme, la ferme produira des légumes bio, des fruits, des oeufs, du miel, mais aussi un peu de viande de chair, soit 250 tonnes de produits en qualité bio. Elle sera accessible aux habitants du quartier en cueillette ou sous forme de panier à tarification sociale.