SNV. Des salariés mayennais débrayent pour de meilleurs salaires et conditions de travail
Les sites de Laval et Chailland (53) ont participé cette semaine à des débrayages organisés par la CGT et FO dans le cadre des négociations salariales annuelles. Les syndicats réclament une hausse générale de 8 % quand la direction ne propose que 2,2 %.
16 février 2023 à 7h43 - Modifié : 17 février 2023 à 21h58 par Alexis Vellayoudom et Coralie Juret
80 à 100 salariés de SNV Laval (ex-Doux) étaient en grève durant cinq heures ce mercredi 15 février. La direction du groupe SNV, filiale de LDC ne propose que 2,2 % d’augmentation générale des salaires à l'occasion des négociations annuelles. Les syndicats CGT et Force Ouvrière réclament 8 %, alors que l'inflation dépasse les 7 %. Les négociations sont au point mort, et la direction a refusé de reprendre les négociations tant que le site de Laval était mobilisé, rapporte la CGT.
L'abattoir lavallois emploie 330 personnes en CDI et une soixantaine d’intérimaires. Le mouvement avait démarré la veille, mardi 14 au siège du groupe SNV dans l’Orne, et sur le site de Droué dans le Loir et Cher. Vendredi 17, la mobilisation s'est poursuivie sur le site nord-mayennais de Chailland.
Grève très suivie chez Galéo
Ce vendredi, 75 à 100 grévistes sur les quelques 170 salariés que compte le site, ont cessé le travail à partir de 9h et jusque dans l'après-midi, rapporte la CGT. Les conditions de travail sont "déplorables" dans l'ancienne entreprise Marcel Secoué, rachetée en 2016 par SNV : des journées de parfois dix heures de travail avec seulement 25 minutes de pause et sans repas, des semaines travaillées jusqu'au samedi sans journée de récupération en semaine... rapporte le syndicat.
Les salariés réclament une harmonisation des salaires sur les grilles du groupe SNV, des heures de fin pour leurs journées de travail, la mise en application des primes tuteur et des primes de remplacement ou encore "une réelle reconnaissance et du respect" de la part de leurs responsables. Une délégation de 7 salariés et responsables syndicaux ont été reçus par la direction du site, le Directeur général du groupe SNV Arnaud Boisnard et le Directeur des ressources humaines du pôle Normandie Anthony Vallet.
Les négociations salariales pour le groupe reprendront le 23 février.