Le Lion d'Angers : saison déterminante pour le camping

Après les inondations de juin 2018 qui ont durement touché les Frênes-Val Mayenne, le gérant Giovanni Petit "fera le point après cette saison 2019 pour voir comment on peut continuer". Deux mobilhomes ont été détruits et la commune n'a pas été classée en état de catastrophe naturelle.

Publié : 10 mai 2019 à 15h12 - Modifié : 10 mai 2019 à 15h52 par Coralie Juret

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Les Frênes-Val Mayenne possèdent 95 emplacements nus et 9 hébergements au Lion d'Angers.
Crédit : CJ

Le camping du Lion d'Angers entame une nouvelle saison. Une saison au goût amer, car l'année dernière a été marquée par des inondations spectaculaires qui ont contraint Giovanni Petit à évacuer une dizaine de campeurs le 11 juin 2018. L'eau est montée jusqu'à 30 cm, un "coup au moral", et un coût au portefeuille pour le gérant.

"On n'a pas été classé en catastrophe naturelle, nos assurances n'ont pas pu nous rembourser toutes les pertes qu'on a estimées à 45 000 € en comptant les pertes financières et immobilières. Nous avons perdu trois mobilhomes, nous sommes en train d'en sauver un mais c'est très difficile", soupire Giovanni Petit. Après quatre ans investis à redresser la barre pour atteindre une moyenne de 7000 nuités depuis deux ans, le coup est dur à encaisser.

Giovanni Petit entame sa cinquième année à la tête du camping Les Frênes-Val Mayenne.

Des réservations refusées

D'autant que le camping a du potentiel. Avec ces deux hébergements en moins, Les Frênes-Val Mayenne doivent déjà refuser des réservations. Tous les week-ends de mai et juin sont complets et le site aurait besoin d'investissement, pour augmenter sa capacité d'hébergement. La mairie du Lion d'Angers lui a proposé un terrain peu inondable : "Ça veut dire 10 à 13 mobilhomes, c'est environ 100 000 à 130 000 €. C'est compliqué, il faut trouver des partenaires financiers qui nous accompagnent", lâche le gérant. Des banques frileuses à prêter et même à octroyer des fonds de roulement, des assureurs qui ne connaissent pas toujours bien les métiers du tourisme. "Mais on ne perd pas espoir, on essaie", reprend Giovanni Petit, "on verra ce qu'on peut faire". "Sans les institutions on ne peut pas faire grand chose en matière de tourisme" ajoute celui qui aurait aimé un peu plus de soutien, après les inondations de juin.

Cette saison 2019 sera sans doute déterminante pour l'avenir du camping des bords de l'Oudon, à deux pas de l'hippodrome du Lion d'Angers. "On continue cette année, après on verra", résume Giovanni Petit.