Les lycées se sont organisés pour éviter le décrochage

Pour éviter les décrochages, le corps enseignant a tiré les leçons du premier confinement

Publié : 19 novembre 2020 à 10h53 - Modifié : 19 novembre 2020 à 11h52 par Alexis Vellayoudom

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A Blaise Pascal, 2/3 des effectifs sont présents chaque semaine
Crédit : Alexis Vellayoudom

Une semaine après la décision gouvernementale de réduire les effectifs dans les lycées. Les établissements se sont adaptés. Entre classes divisées en deux ou jours attribués par classe, chaque établissement a sa méthode, mais en alternant présence et cours à distance, il y a-t-il un risque ou des inquiétudes de décrochage ?

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Au lycée Blaise Pascal de Segré, pas de risque de décrochage

Dans le lycée public Blaise Pascal à Segré, la voie professionnelle est en présentiel à 100 %. Ceux du général à mi-temps. Les classes ont été séparées en deux et alternent une semaine sur deux, "il y a des professeurs qu'ont choisi de travailler deux chapitres en parallèle, un à la maison, un en classe. Il y en a qui vont faire deux fois le cours puis des exercices à la maison. Il y en a qui ont choisi de répondre aux questions des élèves à la maison", explique Fabienne Dubourg, proviseure du lycée.

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Pour le moment, pas décrochage, "l'idée est d'avancer dans les programmes", mais la fonctionnaire admet que des cours à la maison ne remplaceront jamais des cours en classe,"il y aura forcément un ralentissement dans la progression des élèves". 

Mais un suivi est tout de même mis en place, "la vie scolaire appelle les élèves qui ne se connectent pas sur l'environnement numérique de travail ou qui ne rendent pas leurs travaux. On a aussi proposé aux élèves qui n'avaient pas internet chez eux de venir au lycée tous les jours. Ca doit concerner quatre élèves sur le lycée général", confie Fabienne Dubourg. En tout, ce sont 2/3 des effectifs présents chaque semaine dans l’établissement.

À Laval, le lycée Ambroise Paré a opté pour une autre solution

Dans ce lycée du centre-ville de Laval, le proviseur, Michel Péneau, avait identifié deux faiblesses, l'internat et le self, mais pas question de diviser les classes en deux, "si vous concernez le principe de la demi-classe, le professeur, il est toujours pris", explique Michel Péneau. Alors le lycée a opté pour une autre solution.

Deux groupes de classes, la moitié des classes de seconde vient en même temps que les terminals et l’autre avec les premières. Concrètement, le premier groupe de classe vient le lundi, mardi et mercredi puis le jeudi et le vendredi de la semaine suivante, "ça permet quand l'enseignant n'est pas face à sa classe complète qui est en distanciel, il est libre pour pouvoir mettre en place son enseignement à distance. Concrètement, un élève se retrouve toujours 7 jours de suite à la maison, mais l'intérêt pédagogique qu'on n'a trouvé, c'est que ça oblige l'élève d'être chaque semaine au lycée", précise le proviseur.   

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Au total, c'est 40 % d’effectif en moins dans l’établissement chaque jour et un self moins engorgé. Pour ce qui est des classes technologiques, elles restent en présentiel à 100 %, "le décrochage ça touchait plus la filière technologique". Pendant le premier confinement, le taux de décrochage était de 10 à 15 % dans l'établissement. 

Et puis sur l’accès au matériel informatique, les professeurs principaux ont réalisé début septembre une enquête pour connaître les élèves concernés, "eux, le distanciel, c'est vraiment compliqué, mais ils ont tous un téléphone portable donc ils ont accès aux données à partir de là, ils en prennent connaissance et ils peuvent travailler".

Pour une question d’apprentissage, les deux proviseurs espèrent un retour à la normale.