Portrait. Le Mayennais Fabien Gendry, vit au rythme des caravanes des tours
Huit années, que Fabien Gendry, originaire de la Selle-Craonnaise, vit la caravane du Tour de France de l'intérieur. Samedi, il découvrira un nouveau tour, la Vuelta espagnole.
Publié : 22 août 2019 à 10h29 - Modifié : 22 août 2019 à 13h18 par Alexis Vellayoudom
Fabien Gendry vient de conclure sa 8ème année sur le tour. Après avoir débuté, comme conducteur caravane pour Festina, il était cette année, responsable de la caravane publicitaire Amora. Son travail consistait à gérer une équipe dans la distribution de goodies, principalement des dosettes, gérer les stocks et les véhicules. Cette année, son équipe a distribué près de 40 000 goodies par jour.
Sous ses ordres, une dizaine de personnes. Le Mayennais, pas pour autant fan de vélo, raconte la caravane de l’intérieur, « tous les matins on est contrôlé au hasard au niveau du taux d’alcoolémie. Sur le Tour de France, c’est zéro, c’est pas 0,5, c’est pas 0,1, c’est zéro. Donc si on est au-dessus, on passe en commission et la plupart du temps, on ne refait pas l’étape le lendemain. »
Le jour d’étape, sur la route, le niveau de sécurité est élevé. L’équipe de direction réunit les chefs caravane tous les matins pour un briefing sur le parcours et les obstacles. La caravane est escortée par la garde républicaine et un « roméo », un motard, qui régule la vitesse des véhicules. Tout le long du trajet, les distributions de goodies sont scrutées, distribution obligatoire dans les jambes ou derrière les spectateurs.
La caravane s’adapte aux époques
Au cours des années, Fabien a pu constater l’évolution de la caravane. « Par rapport à mes premiers Tour de France, il y a nettement moins de véhicules à nous remonter. Ils font aussi attention à ce que les nouveaux véhicules polluent moins. Il y pas mal de choses qui se mettent en place. »
Et l’évolution va continuer puisque, cette année, le plastique distribué a commencé à faire polémique. Pour Fabien, « c’est quelque chose qui va être un axe de développement pour les prochaines années. » D’autant que le Mayennais l’affirme : la caravane de la Grande Boucle est la plus moderne.
Une première sur le Tour d’Espagne dès samedi
En effet, Fabien aura la chance d’être sur la caravane de la Vuelta, le Tour d’Espagne, à partir de samedi, « on m’a proposé d’enchainer sur le Tour d’Espagne, avec équipe francophone et hispanophone. »
Une nouvelle expérience dans une caravane plus petite, « il y a que 30 véhicules sur la Vuelta et il y en a 160 sur le Tour de France, sur route ouverte, pas comme sur le Tour de France où la route est fermée. On s’arrête dans les villages pour distribuer, ça sera autre chose », explique le Mayennais.
Les coureurs se disputeront la victoire jusqu’au 15 septembre, avec l’arrivée à Madrid. Fabien, qui vient de créer sa structure d’évènements FG Events, aimerait compléter la boucle en faisant, qui sait, le Giro d’Italie, l’autre grande compétition de cyclisme.