Relâche dans le confinement : “On se sent exposé”
Un relâchement dans le confinement. Au même titre que les gendarmes du Haut-Anjou, des salariés de la grande distribution le constatent aussi depuis le retour des beaux jours. Ils se sentent vulnérables face au coronavirus.
Publié : 10 avril 2020 à 15h55 - Modifié : 10 avril 2020 à 15h58 par Coralie Juret
Celle que nous appellerons Géraldine nous a contactés. Comme plusieurs de ses collègues, elle se sent “exposée” au Covid-19 malgré les mesures de protection prises par son employeur, et veut passer un message.
“Des gens comme par exemple le week-end dernier, venaient acheter des salons de jardin, des plantes, du terreau… pour nous ce n’est pas des produits de première nécessité. Donc on aimerait rappeler aux gens que c'est bien une personne par foyer qui doit venir faire les achats de première nécessité et pas plusieurs, et pas non plus plusieurs fois par jour s'il vous plaît “.
Les clients sont “respectueux des consignes pour la majorité” malgré “des exceptions”, notent plusieurs dirigeants de grandes surfaces du Haut-Anjou. Certains gardent leurs habitudes, notamment au rayon fruits et légumes : "un produit touché doit être un produit acheté", rappelle un directeur d'enseigne.
“S’il vous plaît, respectez les consignes”
Géraldine elle, décrit “une ambiance pesante, la peur” pour elle et sa famille “d'être contaminée”. “Même si la direction nous fournit de quoi se protéger, on a quand même peur pour nous et pour nos familles quand on rentre chez nous. Alors s'il vous plaît, pensez à respecter les consignes ! Et surtout on demande aux gens de rester un maximum chez eux. Les gens nous répondent : “mais nous on vit sous le même toit donc c'est pas gênant”, mais nous on ne vit pas avec ces personnes là, donc une seule personne dans le magasin nous suffit largement, vu qu’on voit déjà beaucoup de personnes au quotidien”.
Géraldine et ses collègues se sentent vulnérables, surtout quand les clients ne respectent pas les consignes en magasin. Les enseignes Leclerc et Super U ont mis en place des plaques de plexiglas en caisse, des gants et masques, des gels hydroalcooliques pour protéger au mieux leurs salariés. Même si certains directeurs constatent parfois aussi, impuissants, un certain manque de civisme.