Segré. Philippe Bolo rencontre les acteurs du plastique
Le député est missionné sur le rapport parlementaire de la pollution plastique. Avec la sénatrice Angèle Préville, il s'est rendu à Paprec à Segré, spécialisé dans le recyclage plastique.
Publié : 19 février 2020 à 11h38 - Modifié : 19 février 2020 à 11h51 par Alexis Vellayoudom
La lutte contre le plastique est enclenchée ! La semaine dernière, le député du Haut-Anjou, et la sénatrice du Lot, Angèle Préville, rapporteur de l’étude parlementaire sur la pollution plastique, ont rencontré des chercheurs, des élus, mais aussi des entreprises. C’était le cas à Segré où les élus, en présence de la sous-préfète, se sont rendus sur le site de Paprec. L’entreprise, spécialisée dans le recyclage et la revalorisation du plastique, a été créée en 1994 et travail majoritairement pour le privé.
Cette visite était l’occasion d’échanger et réfléchir à de nouvelles solutions pour valoriser le recyclage, « aujourd’hui, on se retrouve avec des produits issus de plastique recyclés […] et bien le prix n’est pas dans cette logique-là. C’est-à-dire celui qui mériterait d’être le plus accessible au consommateur serait évidemment le plastique recyclé […] mais aujourd’hui ce n’est pas le cas », explique le député, Philippe Bolo. Payer plus cher les produits non recyclés, proposition de Sébastien Ricard, directeur du développement durable chez Paprec, « ça pourrait faire l’objet d’une préconisation au travers de d’autres rencontres et réunions », ajoute le député.
©Alexis Vellayoudom
350 000 tonnes de plastiques recyclés
Le site de Segré est spécialisé sur le broyage du plastique. Un plastique qui sera ensuite regranulé pour être revalorisé. L’entreprise revalorise aussi bien des bouteilles dans son usine France Plastique Recyclage à Limay (78), que des fenêtres en PVC avec l’entreprise Bouvet à Longuenée-en-Anjou, « on va collecter leurs chutes de fabrication, les ramener sur le site de Trémentines, spécialisé sur le PVC. On va trier, broyer, séparer et regranulé pour relivrer Bouvet et réextruder un profiler de fenêtre, pour refabriquer une fenêtre en matière recyclée », explique Olivier Leclercq, directeur territoire ouest France. Une opération renouvelable neuf fois sans perdre les caractéristiques du composant, pour des fenêtres d’une durée de vie de 25 ans.
Même si la prise de conscience est en cours, il reste des freins pour le recyclage, notamment le manque de marché aval capable de consommer la matière recyclée. Paprec pointe également des normes trop anciennes. Les observations récoltées par les deux parlementaires, serviront à construire le rapport sur la pollution plastique. Il doit être rendu en octobre prochain.