Renazé : ils craignent un danger pour leur santé et leur patrimoine près du futur parc éolien de la Queille

Le projet éolien de Renazé cristallise toujours les oppositions. Alors que le parc de la Queille et ses trois éoliennes de 150 m de haut vient de faire l’objet d’une enquête publique du 16 décembre au 24 janvier dernier, 18 avis défavorables au projet de Valeco ont été déposés, dont ceux de l’association Bien vivre en Pays Bleu fermement opposée au projet.

« Nous l’association, on refuse catégoriquement d’alimenter une éolienne par 3 km de câbles. Un PDL (point de livraison) n’a pas été communiqué lors de cette étude, ça nous inquiète », explique la présidente Brigitte Doris. « Et puis des riverains se plaignent également que Valeco a refusé catégoriquement pour faire des photomontages de certains habitants proches du parc ».

Ondes et santé humaine

L’association craint des ondes électromagnétiques sur le passage des câbles de raccordement au réseau électrique qui passeraient par Grugé l’Hôpital, en Maine et Loire, croit savoir Brigitte Doris « Les éoliennes sont à Renazé mais le projet concerne toujours notre département ! », s’agace la Grugéenne. « Au niveau des câbles souterrains c’est beaucoup plus compliqué que les câbles aériens. Et ce qui nous inquiète énormément c’est qu’il y a deux ou trois habitations qui seraient vraiment près proches, et donc on a peur des ondes qui passeraient. Il y a un rapport qui dit que là où les câbles passent, il faut que les pièces ne soient pas occupées par les habitants ou servent de réserve ».

Des champs électromagnétiques auxquels le corps est déjà soumis de manière naturelle et fréquente, rappelle l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire) dans un article daté de novembre 2022. Un grille-pain, un sèche-cheveux et un rasoir électrique émettent plus d’ondes magnétiques d’une ligne très haute tension située à 100 m selon cette étude d’impact réalisée dans le Loiret. L’association craint des effets sur la santé humaine alors qu’un élevage de chevaux voisin projette d’accueillir des enfants en situation de handicap. D’après Bien vivre en Pays Bleu, les trois éoliennes de Renazé seraient également implantées sur des failles. De son côté, Valeco estime les risques géologiques nuls sur la zone d’étude, dans son dossier de demande d’autorisation environnementale pour le Parc de la Queille.  

Pétition

Une pétition comptant 300 signatures a été remise au commissaire enquêteur pour demander l’abandon du projet. Comme l’association Bien Vivre en Anjou, Bien vivre en Pays Bleu réclame aussi une étude hydrogéologique.

Lors de l’enquête publique, des propriétaires de chambres d’hôtes, et des châteaux de la Boissière et de Champiré à Grugé se sont de leur côté inquiété de l’impact visuel des éoliennes, et de conséquences sur la faune locale. Le commissaire enquêteur a également reçu deux avis favorables. Il a désormais un mois pour remettre son rapport avec les réponses du promoteur.