Segré. Avec les contrats aidés, des jeunes ont repris confiance en eux
Avec le dispositif 1 jeune, 1 solution, des jeunes ont participé au parcours emploi/compétence, un contrat aidé qui les a lancés professionnellement
Publié : 8 octobre 2021 à 17h05 par Alexis Vellayoudom
"Laisser personne sur le bord de la route". C'est l'objectif du plan 1 jeune, 1 solution d'après Anny Piétri, la sous-préfète de Segré-en-Anjou-Bleu. Mercredi, trois jeunes de 18 à 22 ans, accompagnés par la Mission locale, ont été reçu en sous-préfecture. Ils ont bénéficié du parcours emploi/compétence, un contrat aidé en collectivité ou en entreprise, dont une partie du salaire est prise en charge par l'État.
Redonner de l'ambition professionnelle
Après plusieurs petits boulots, Zoé, 22 ans, a repris confiance grâce au contrat aidé. La jeune segréenne a été serveuse, baby-sitter, salariée à la Toque Angevine et caissière au Super U avant d'arriver au cinéma Le Maingué. D'abord, hôtesse d'accueil pendant un an, elle signe ensuite un contrat PEC pour parcours emploi/cométence, un CDD de 15 heures. Cinéphile, la jeune femme obtient très vite des responsabilités pour devenir projectionniste, "humainement, j'ai trouvé une équipe géniale qui m'a accompagnée. J'ai juste un BAC, maintenant, je suis technicienne donc ça m'a apporté pas mal de compétences et de qualifications. C'est vraiment ma première expérience de travail [...] j'avais un contrat chez Super U et ça c'est mal passé là-bas. Et qu'on me propose d'évoluer au cinéma, ça m'a remotivé et je me suis rendu compte que j'étais capable de faire pas mal de chose", explique Zoé.
Son contrat aidé va sûrement déboucher sur un emploi. La jeune segréenne s'est aussi motivée pour reprendre une formation de graphiste/designer.
Reprendre confiance
Se relancer après un échec, c'est l'histoire de Théo. À 19 ans, il a signé son contrat aidé aux espaces-verts de Bécon-les-Granits. Une opportunité de remettre le pied à l'étrier après une mauvaise expérience dans le monde professionnelle : "j'avais perdu espoir. Avant, j'étais en apprentissage dans une entreprise privée, ça s'est très mal passée. On a essayé de trouver un accord avec le patron. J'allais tous les matins au boulot à reculons et parfois, il me faisait vomir. Juste pour passer une journée, c'était très compliqué". Pour Marie-Ange Fouchereau, ce type de contrat est une aubaine : "on avait besoin d'étoffer notre équipe et Théo s'est parfaitement intégré. Il faut du bon travail. On va le pérenniser en renouvelant son contrat". Théo va lui aussi participer à des formations : "tous les matins, je pars au boulot avec la pêche. J'ai vraiment envie de me donner à fond. C'est top de travailler comme ça".
À côté de lui, Killian, 18 ans, qui souffre de déficience auditive. Pour lui aussi, ses premières expériences se sont mal passées. Mais en intégrant les espaces-verts de Segré-en-Anjou-Bleu, il a retrouvé l'envie : "ça se passe très bien ici. J'aimerais bien être embauché ici". Pour la maire Geneviève Coquereau, ce dispositif est une opportunité pour les jeunes, mais aussi pour les collectivités et les entreprises qui sautent le pas : "la formule est intéressante, ça nous permet de les former sur place".
Les contrats sont de 6 mois à 9 mois renouvelables. Au total, 19 contrats aidés ont été signés à la Mission locale de Segré, depuis la mise en place du dispositif.