Mélinda, opérée d'un cancer : "il faut regarder ses seins mesdames"
Mélinda, infirmière au bloc au centre hospitalier du Haut-Anjou, a découvert son cancer du sein il y a trois ans. Elle raconte son histoire pour inciter les femmes à s'autopalper.
Publié : 21 octobre 2021 à 19h54 par Coralie Juret
Il touche 59000 personnes en France chaque année et fait 125000 morts, dont 600 hommes... Le cancer du sein frappe une femme française sur huit au cours de sa vie.
Mélinda, infirmière au bloc à l'hopital de Château-Gontier, est tombée malade il y a trois ans. Mobilisée mardi 12 octobre pour Octobre Rose, elle a accepté de partager son histoire.
Pour Mélinda, tout a commencé par une grosseur au sein, détectée grâce à l'autopalpation sous la douche. Les premiers examens ne sont pas inquiétants, mais trois mois plus tard le verdict tombe : il faut opérer. "Alors là, les larmes... j'avais tout de suite compris. On m'a dit, à 99% c'est un cancer. Pendant 15 jours à l'ICO (Institut de cancérologie de l'Ouest Paul Papin à Angers, NDLR) ce sont des examens, une première chirugire où on m'a enlevé que la tumeur. J'ai quand même un grade 3. Au bout de trois semaines, je revois mon chirurgien qui me dit que le mamelon est atteint et qu'il faut réopérer. Le lendemain".
Dans ce parcours où tout s'enchaîne, la chimio pendant cinq mois et la perte des cheveux, puis la radiothérapie tous les jours à Angers, et enfin l'hormonothérapie qui va durer cinq ans avec ses effets secondaires, Mélinda n'est jamais seule, entourée de sa famille, son entourage, ses collègues depuis sa reprise du travail. Elle témoigne pour dire que ça n'arrive pas qu'aux autres : "Plus on est dépistée tôt, mieux c'est ça. Il faut regarder ses seins Mesdames".
"Travailler, être entourée... on se sent revivre"
Elle a voulu reprendre le travail très vite (un peu trop, elle avoue), et se mobiliser pour combattre son cancer du sein... Après le diagnostic il y a trois ans, les opérations, les traitements, Octobre Rose remue pas mal de choses en Mélinda.
Pour la Marche rose, Mélinda a pu compter sur le soutien de sa fille lycéenne, venue se joindre à elle avec 73 autres participants. "C'est important d'être bien entourée", confie l'infirmière qui a écrit son vécu sur de petits papiers dans le hall de l'hôpital. Mais plus important encore : se faire dépister et s'autopalper, pour éviter les traitements lourds.