Un an après la crise sanitaire, cet ambulancier demande plus de reconnaissance de son métier par les autorités
Matthieu Jagline, ambulancier depuis 10 ans, a dû changer ses habitudes pour faire face à la crise. Il souhaite que son métier soit plus reconnu auprès des autorités.
Publié : 23 avril 2021 à 16h15 - Modifié : 23 avril 2021 à 16h43 par Alexis Vellayoudom
Un peu plus d’un an maintenant que les ambulanciers sont sur le qui-vive pour la Covid-19, le 8 avril dernier, c’était leur journée nationale. Du jour au lendemain, ils sont entrés dans l’inconnu. Matthieu Jagline est ambulancier, diplômé d'état, depuis 10 ans aux Ambulances Sud-Mayenne à Renazé. Pour lui, malgré la crise Covid-19, il y a toujours un manque de reconnaissance.
Des problèmes de recrutement
Depuis un an, leur métier a été mis en lumière, prise en charge des patients Covid malgré le manque d'équipements et la peur de contaminer leurs familles. Ils ont dû passer en de la théorie à la pratique avec des protocoles plus stricts, désinfection, masque, blouse, etc. Mais même avec cette mise en lumière, il y a un toujours un problème de reconnaissance pour Matthieu Jagline : "on a un diplôme qui fait parti de la santé, mais le salaire et les conditions de travail sont régit par la convention collective des transports routiers".
Pénibilité, horaire de travail, il reste beaucoup à faire pour les ambulanciers, "on n'est pas forcément payé à 100 % de notre travail. C'est ça qui blesse un peu les ambulanciers. On a besoin de nous, mais on ne nous paye pas à notre juste valeur, ce qui fait qu'on a du mal à recruter", explique Matthieu.
Des habitudes qui ont changé
Avec la crise sanitaire, vous avez peut-être changé vos habitudes, lavez vos mains plus fréquemment ou encore éternuer dans votre coude. Des changements de vie qui se font aussi entre le boulot et la sphère familiale. Depuis la crise, Matthieu a changé quelques habitudes, "parfois, j'avais le temps d'aller manger chez moi. Depuis la crise du Covid, ça a changé, je reste au travail, je mange au travail. Et pareil pour le changement de tenue ou le fait de prendre une douche, maintenant systématiquement à la fin de la journée, c'est une douche pour éviter une transmission aux enfants et aux conjoints".
Depuis, la situation s'est améliorée pour les ambulanciers. Les protocoles sont assimilés, "actuellement, on a quelques patients Covid, mais notre activité n'est pas impactée", précise Matthieu Jagline. Un retour presque à la normale, mais en espérant que leur métier soit toujours en lumière.