Elections de juin : dans le Segréen, ça ne fait pas l'unanimité, les maires plutôt favorables en Mayenne

Selon le Ministère de l'Intérieur, 56 % des maires, qui ont répondu, sont favorables aux conditions pour organiser les élections de juin. En Mayenne, la majorité est favorable, mais pas dans le Segréen où selon un sondage du député Philippe Bolo, 58 % d'entre eux s'interrogent.

Publié : 13 avril 2021 à 11h51 par Alexis Vellayoudom

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Les maires du Maine-et-Loire et de la Mayenne favorables aux conditions pour la tenue des élections en juin. Les chiffres sont moins marqués qu'au niveau national où 56 % des maires (69 % des maires de France ont répondu à la question) ont répondu "Oui" aux conditions préconisées par le Conseil scientifique. En Maine-et-Loire, 51 % ont répondu "Oui" sur les 151 maires des 177 communes qui ont répondu. Du côté de la Mayenne, 53 % des 217 élus qui ont voté sur 240 élus, ont mis "Oui".

Une tendance inversée dans le Segréen

Des chiffres complètement à l'opposé dans le Segréen, où le député de la 7ème circonscription Philippe Bolo a réalisé un sondage avant celui du préfet du Maine-et-Loire. Selon le député de la circonscription, qui comprend 28 communes des cantons Angers-Nord, Angers-Nord-Ouest, le Pouancéen, le Candéen, le Segréen, le Louroux-Béconnais et Le Lion d'Angers, 58 % d'entre eux ne sont pas favorables aux conditions pour l'organisation de ces élections, "les réponses varient en fonction de la taille des communes, on s'inquiète plus dans les petits communes", explique le député.

Des chiffres à remettre en perspective puisque seulement 50 % des maires ont répondu et le résultat comprend aussi les votes des 38 maires délégués. Ils sont 60 % à avoir voté. Parmi les réponses récoltées, on trouve aussi 28 réponses d'adjoints et de conseillers municipaux, mais pour Philippe Bolo ce sondage a montré des choses, "pour les 58 % qui ne sont pas favorables, les raisons qui reviennent le plus, c'est le risque de forte abstention, l'interrogation sur la disponibilité d'assesseurs et aussi le contexte. Des élus se demandent pourquoi on pourrait aller voter alors que des institutions et manifestations culturelles sont fermées ou annulées", explique le député.

Pour les 32 %, ils estiment que la vaccination permettra de tenir ces élections et que la démocratie doit continuer d'exister, "où je m'interroge, c'est qu'on veut maintenir absolument ces élections en juin alors que les institutions démocratiques pourraient continuer de fonctionner normalement et attendre un meilleur contexte", souligne Philippe Bolo.

Les maires ruraux plus inquiets

Philipe Bolo l'a expliqué, les maires ruraux et des petites communes sont plus réticents à l'organisation de ces élections. Une tendance qui s'est vérifiée hier avec le président de l'association des maires ruraux de la Mayenne, Richard Chamaret. Le maire de Méral parlait de conditions inacceptables car inapplicables pour les maires ruraux, notamment d'avoir le nombre d'assesseurs suffisant, mais aussi leur vaccination, les tests, et la tenue dans des lieux parfois exigus. Une lettre au préfet de la Mayenne qui faisait référence à la lettre déjà envoyée par Michel Fournier, le président de l'association des maires ruraux de France, au Premier ministre, Jean Castex.