Château-Gontier. A l'hôpital, une commission réunit médecins et soignants
Ils travaillent désormais ensemble autour de l'amélioration de la prise en charge des patients dans le cadre d'une Commission médico-soignante née du Ségur de la Santé.
3 janvier 2022 à 17h51 - Modifié : 3 janvier 2022 à 17h54 par Coralie Juret
Des médecins et des soignants réunis pour améliorer la prise en charge des patients à l'hôpital... Le centre hospitalier du Haut-Anjou (CHHA) vient de se doter d'une CMS, une Commission médico-soignante. C'est l'une des premières créée en France depuis le Ségur de la santé, pour mettre les personnels sur un pied d'égalité.
"L'enjeu c'était de pouvoir essayer de gagner en agilité ou en tout cas de pouvoir être aussi agile que tout au long de la crise depuis début 2020, dans une réponse pluriprofessionnelle, pluridisciplinaire pour gérer les crises", explique le directeur des soins du CHHA Lionel Bateli. Il vient de prendre la vice-présidence de cette CMS. "Pourquoi ne pas reproduire cette dynamique dans une instance représentative, élue, formelle, qui rend des avis, qui conseille, qui est consultée et qui est chargée d’éclairer le directeur pour qu'il prenne des décisions ?”
Mieux faire accepter les décisions
C'est donc une organisation de crise qui devient formelle. La Commission médico-soignante rassemble 42 médecins et soignants à parité, qui travaillaient jusqu'à présent dans deux commissions distinctes, la Commission médicale d'établissement (CME), et la Commission des soins (CSIRMT). L'occasion aussi de mieux communiquer avec "la base" explique le président de la CMS Mohammed Nouri : "conseiller le directeur sur le volet médico-soignant par rapport aux besoins de la population, le conseiller le plus justement possible et que ce conseil parfois quand il émane de la base, il permet de mieux répondre à l'attente au plus près des patients", détaille le médecin anesthésiste-réanimateur. "Egalement permettre quand il y a des décisions qui sont en prises au niveau de l'établissement, de bien les expliquer et donc les décisions plus souvent, sont bien acceptées”.
Cette Commission médico-soignante castrogontérienne est l'une des premières de France, une loi le permet depuis avril et le Ségur de la Santé. "Cette médecine où il avait des formes de caste, il faut que ça s'arrête", réagit le Dr Nouri, "et que le patient soit au centre de l'intérêt de tout le monde". La CMS se réunit quatre fois par an mais peut être aussi saisie par le directeur de l'hopital ou s'auto-saisir. Les médecins de ville y sont aussi invités par la voix de leurs CPTS, les Communautés professionnelles territoriales de santé.