Cholet. Feu d'artifice du 14 juillet : quatre personnes poursuivies pour homicides et blessures involontaires

Le 14 juillet 2022, deux jeunes de 25 et 7 ans succombaient à leurs blessures après avoir reçus des projectiles du feu d'artifice. Le parquet d'Angers a saisi le tribunal correctionnel des faits d'homicides involontaires et de blessures à l'encontre de quatre personnes dont l'artificier, la société HTP, le président de l'association de Cholet Événement et le maire de Cholet Gilles Bourdouleix.

3 octobre 2024 à 8h07 - Modifié : 3 octobre 2024 à 8h48 par Alexis Vellayoudom

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C'est lui-même qui l'a annoncé mardi avant la confirmation du parquet, Gilles Bourdouleix est poursuivi pour homicides et blessures involontaires dans l’affaire du feu d’artifice de Cholet. Trois autres personnes sont poursuivies. Le 14 juillet 2022, lors du feu d'artifice, des projectiles propulsés accidentellement vers une partie du public dans le parc de Moine, placée en zone d'exclusion, avait entraîné la mort de deux enfants de 25 et 7 ans. Leurs parents et le compagnon de la jeune femme décédée avaient été gravement blessés entraînant une incapacité de respectivement 100, 75 et 20 jours. 12 personnes avaient été légèrement blessées avec une incapacité allant de 1 à 10 jours.

 

Gilles Bourdouleix aurait manqué à ses obligations de maire

 

L'enquête se poursuit après une expertise technique et différentes auditions, le parquet entame une phase contradictoire. "À l'isCholet sue de ces opérations, le parquet d'Angers a décidé de saisir le tribunal correctionnel d'Angers des faits d'homicides involontaires et de blessures", indique le procureur de la République d'Angers Eric Bouillard. Parmi les personnes poursuivies, l'artificier principal et son employeur la société HTP, à qui il est reproché, "d'avoir tiré un feu d'artifice alors que des personnes se trouvaient dans une zone interdite au public et d'avoir utilisé du matériel inadapté ou en mauvais état", précise le procureur.

Le président de l'association Cholet Événement est aussi visé, "il lui est reproché de n'avoir pas mis en place un dispositif visant à assurer le respect de la zone de sécurité à l’intérieur de laquelle aucun public ne devait se trouver et de ne pas avoir attiré suffisamment l’attention du maire de Cholet sur les prérogatives à mettre en oeuvre et tirées de ses pouvoirs de police administrative". Enfin, pour le maire de Cholet Gilles Bourdouleix, le parquet lui reproche, "d'avoir manqué à ses obligations en délégant à une association l’organisation du feu d’artifice, en négligeant d’examiner avec les organisateurs, les questions de sécurité relevant des pouvoirs de police dont il disposait en sa qualité de maire et en n’imposant pas la mise en place de barrières de sécurité ou tout autre moyen destiné à assurer le respect de la zone de sécurité à l’intérieur de laquelle aucun public ne devait se trouver". 

Les quatre poursuivis sont toujours présumés innocents. Le tribunal correctionnel d'Angers examinera le dossier lors d'une audience du 24 au 28 février 2025.