La Jaille-Yvon. Elle installe une ferme florale sur les terres de son grand-père

Charlène Foucher s'est installée à la Jaille-Yvon, pour créer sa ferme florale qui ouvrira en avril 2025. Une reconversion assumée, avec comme boussole la préservation des écosystèmes et le respect du terrain de son grand-père.

Publié : 12h23 par Marie Chevillard

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Charlène a prévu d'ouvrir sa ferme florale à La Jaille-Yvon le 1er avril 2025.
Crédit : Marie Chevillard

Bientôt des tulipes, renoncules et dahlias cultivées près de chez vous ! C'est le projet mené par Charlène Foucher, avec sa ferme florale "L'étang de Papi", à La Jaille-Yvon, entre Château-Gontier et Le Lion-d'Angers. Si les premières plantations ont déjà eu lieu, il va falloir un peu patienter pour l'ouverture au public : elle aura lieu le 1er avril 2025, lorsque les premières fleurs seront là et les bouquets, prêts pour les clients.

 

Plus de 60 variétés de fleurs locales

 

Ce sera la conclusion d'un projet mené depuis plusieurs mois par cette maman de deux enfants, qui a longtemps vécu dans le Var. A 32 ans, elle a quitté sa carrière dans l'hôtellerie-restauration pour s'installer avec sa famille dans le Haut-Anjou, à La Jaille-Yvon. Un choix qui ne doit rien au hasard, puisque c'est là qu'est situé le terrain de 7 hectares qui appartenait avant à son grand-père, décédé dans un accident de voiture "avant même qu'il ait pu en profiter à la retraite, regrette Charlène. Mais c'est lui qui avait aménagé l'ensemble du terrain : il a planté 4 hectares de chênes, creusé l'étang et installé son potager de 1000 m2 juste à côté, avec un poulailler. Même quand on vivait dans le Sud, on venait une fois par an entretenir le terrain." Preuve de l'attachement familial à cette parcelle, sur laquelle la nature avait repris ses droits.

Charlène Foucher veut "faire plaisir avec des fleurs locales, qui respectent la biodiversité"
Crédit : Marie Chevillard

Alors il a fallu aménager le terrain, "pour créer un premier jardin en mandala, qui soit aussi esthétique, avec plein de couleurs ; puis un second jardin de l'autre côté de l'étang". Entre 60 et 70 variétés de fleurs seront cultivées sur place, récoltées entre les mois d'avril et de novembre : des tulipes, jonquilles, cosmos, renoncules, anémones, daliahs... A l'encontre de la tendance actuelle, où 85 % de fleurs vendues sont importées, "ce sera uniquement des fleurs locales, de saison, naturelles, précise Charlène Foucher. Pour moi, c'est très important de préserver la biodiversité déjà présente sur le terrain aujourd'hui et de cultiver sur sol vivant, c'est-à-dire en utilisant la culture en lasagne, avec du paillage naturel, de la tonte, des feuilles mortes…"

 

Agrotourisme et ateliers floraux

 

Dans cette même logique écologique, elle compte limiter l'usage d'engins thermiques pour l'entretien des jardins et du reste du terrain. L'étang lui permettra d'être "autonome en eau, et pour l'électricité, on installera des panneaux solaires, sachant que nos besoins seront assez limités". Dans les prochains mois, Charlène a prévu de construire une serre bioclimatique, avec "des murs en terre-paille et des fenêtres de récupération". Pour l'aider dans le début de son activité, elle a lancé un financement participatif, accessible jusqu'au samedi 21 décembre, avec plusieurs contreparties (graines, bouquets de fleurs, abonnements, séjours à la ferme…).

Charlène Foucher nous emmène sur son terrain, prêt à faire pousser des fleurs locales
Crédit : Marie Chevillard

En parallèle, la floricultrice envisage d'accueillir des touristes sur place, qui pourront dormir dans des tipis, avec une douche solaire, des toilettes sèches, pour une "vraie immersion dans la nature". Sans oublier l’organisation d’ateliers nature, pour créer son propre bouquet, un herbier...

Mais pour acheter ses fleurs - son activité principale - vous pourrez la retrouver sur les marchés du Lion d’Angers le vendredi matin et de Château-Gontier le jeudi matin, avec également une vente directe à la ferme chaque samedi, de 10h à 12h.