Octobre Rose : "plus c'est détecté tôt, plus il y a de chance de guérir ", Dr Burigana, médecin à Segré

Pour cette édition d'Octobre Rose, l'Espace Ligue de Segré, des associations et le corps médical sont main dans la main pour sensibiliser au dépistage du cancer du sein.

2 octobre 2024 à 13h46 par Alexis Vellayoudom

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L'espace Ligue, le corps médical et les associations main dans la main à Segré
Crédit : Alexis Vellayoudom

Depuis 20 ans, les femmes peuvent se faire dépister du cancer du sein, une année anniversaire qui marque le top départ d'Octobre Rose. Même si les premiers événements ont déjà eu lieu la semaine dernière, les rendez-vous pour lutter, sensibiliser et récolter des fonds contre le cancer du sein vont se multiplier. À Segré, l'Espace Ligue, le corps médical et plusieurs associations vont main dans la main animer ce mois. 

 

"Plus elles prennent de l'âge, plus les femmes arrêtent de se regarder"

 

Il faut encore accentuer l'effort insiste l'Espace Ligue de Segré. "En France, malgré qu'on bénéficie d'un programme de dépistage organisé du cancer du sein, seulement une femme sur deux répond à l'invitation pour faire cet examen qui est pris en charge par la sécurité sociale à 100 %", rappelle le Dr Burigana, médecin radiologue à Segré, spécialisée en scénologie et pathologie du sein. Le Maine-et-Loire est au-dessus de la moyenne nationale avec 56 % des femmes qui répondent à l'invitation, mais Segré est le mauvais élève du département, loin de l'objectif national fixé 70 % pour 2030. "C'est plus difficile dans la ruralité puisque 90 % des dépistages sont organisés dans les grandes villes", explique la docteure.

 

"Seulement une femme sur deux répond à l'invitation du dépistage", explique le Dr Burigana
Crédit : Alexis Vellayoudom

 

Selon les études, en France, 1 femme sur 8 sera atteinte d'un cancer du sein au cours de sa vie. Alors pour le Dr Burigana : "c'est très important de faire le dépistage et de diagnostiquer les lésions le plus tôt possible pour avoir des traitements moins agressifs, moins lourds avec une qualité de vie préservée. Car plus, c'est détecté tôt, plus il y a de chance de se soigner et de guérir". Détecter tôt, c'est aussi se regarder. "Plus elles prennent de l'âge, plus les femmes arrêtent de se regarder. Il faut remédier à ça. On est maître de notre vie, de notre corps. Il y a des choses qu'on peut faire. 40 % des cancers peuvent être évités si on a une bonne hygiène de vie. C'est énorme donc il faut être conscient que bien manger, se reposer, se regarder, se détendre, faire du sports, des activités de bien-être peuvent éviter des cancers", martèle la radiologue. Pour davantage sensibiliser et récolter des fonds, elle organise un concert avec l'école de musique et des associations de danses traditionnelles le 5 octobre dans la salle de l'Amitié à Segré. 

 

"Je faisais partie de ceux qui pensent que ça ne pouvait arriver qu'aux autres"

 

Le cancer du sein, l'Angevine Sandrine Kervich l'a subi. À l'époque, cette femme de 45 ans fait partie de ceux qui pensent que ça ne peut arriver qu'aux autres, jusqu'au jour où, "je me suis aperçue que j'avais une grosseur au niveau d'un sein. Suite à ça, j'ai consulté mon médecin traitant, je passe la mammographie et là, il est tombé que j'avais trois nodules à un sein et qu'il fallait procéder à une biopsie". Le monde s'écroule pour cette maman. "Quand j'ai entendu le mot cancer, je me suis dit, c'est pas possible. Je l'associais à la mort et tant qu'on ne sait pas, si on en a ailleurs, on se dit woah. Vraiment, j'ai eu très peur". S'en suit l'engrenage thérapeutique avec prise en charge à la prise en charge par l'institut de cancérologie de l'Ouest, une chimio-thérapie puis l'ablation du sein avec curage et rayon.

 

Le témoignage de Sandrine
Crédit : Alexis Vellayoudom

 

Pour trouver du soutien, Sandrine s'inscrit à l'Espace Ligue de Segré. "On se comprend, on ressent les mêmes choses. On s'encourage, on se donne des nouvelles et on sait que le parcours est long et puis on essaye de trouver la force entre nous". Une force qui lui a permis de supporter l'hormonothérapie, grâce notamment à l'activité physique adaptée. Sa bouffée d'oxygène. "J'avais besoin toutes les semaines d'avoir mon moment de marche et dépense physique. Et j'ai découvert que ça m'apportait beaucoup de bien". Pour l'assistante commerciale, actuellement en rémission, le dépistage est essentiel. Avec l'APE d'Angrie, elle organise une randonnée familiale dont les bénéfices seront reversés au profit de la Ligue. 

En parallèle de ces actions, le Leclerc de Segré renouvelle son opération d'arrondi au ticket à ses caisses. Des produits, tels que des soutiens-gorge, des macarons et fleurs seront aussi cagnottés. L'année dernière, 2 400 € avaient été récoltés. L'enseigne avait abondé cette somme d'un chèque de 1 000 €. 

 

Quelques événements en Anjou et en Mayenne : 

 

-Concert de l'école de musique et danses traditionnelles avec Danse bal Folk, Avant 2 et les danseurs Thiberge - 5 octobre à dans la salle de l'Amitié à Segré

-Rando Familiale Octobre Rose de 7 km et 12 km. 8 € et 4 € jusqu'à 12 ans. Repas. Ventes de bracelets, pralinés, roses, macarons. Encadrement proposé pour les enfants - 5 octobre à Angrie de 8h30 à 10h

-La marche Rose - 6 octobre à Château-Gontier 

-Les Chevilles roses avec trois parcours dès 9h - 6 octobre à Thorigné d'Anjou

-Les Foulées Roses  - 13 octobre à Laval

-Journée Octobre Rose avec village, course à pied et marche - 13 octobre à Angers

-Les Balles Roses avec des activités autour du tennis - 19 octobre à Lassay-les-Châteaux