Sapeurs-pompiers : 80 % de vaccinés en France, le fonctionnement des centres ne serait pas menacé
Au 15 septembre, les sapeurs-pompiers devront être vaccinés ou avoir entamés un schéma vaccinal pour venir travailler. En ce début de mois, les chiffres sont rassurants selon Olivier Richefou, président de la Conférence nationale des services d'incendie et de secours.
9 septembre 2021 à 11h13 - Modifié : 9 septembre 2021 à 11h20 par Alexis Vellayoudom et Marie Chevillard
C'était une crainte des syndicats, voir les centres de secours et d'incendie ne pas être en capacité d'assurer certaines interventions. Après la Conférence nationale des services d'incendie et de secours (CNSIS) de ce mercredi, ils seront sûrement rassurés.
Au 3 septembre, 80 % des sapeurs-pompiers, tout statuts confondus, sont entrés dans un schéma vaccinal, selon la Direction générale de la Sécurité civile et de la Gestion des crises. Au 15 août, il n'était que 54 %. 37 SDIS ont déjà plus de 90 % de leurs pompiers vaccinés et 15 sont à plus de 95 %, "les chiffres sont bons et rassurants. Notre modèle de sécurité civile ne sera pas mis en danger", explique Olivier Richefou, président de la CNSIS et du Conseil départemental de la Mayenne.
Seul bémol, l'Outre-Mer, où les taux de vaccination sont plus faibles, 40 à 50 %. Les chiffres ne précisent pas le taux de vaccination chez les sapeurs-pompiers volontaires, une des craintes de la CGT 49 (fin août, ils étaient seulement 33 % à être vaccinés dans le Maine-et-Loire). Pour rappel, le 15 septembre, l'ensemble des sapeurs-pompiers devront présenter un pass sanitaire ou un début de schéma vaccinal pour pouvoir travailler (ceux avec une dose auront jusqu'au 15 octobre pour faire leur deuxième dose).
La CGT du SDIS 49 appelle à un débrayage le 15 septembre
Des chiffres rassurants pour la couverture opérationnelle, mais ils ne règlent pas le problème. Fin août, la CGT du SDIS 49 faisait savoir qu'elle n'était pas contre la vaccination, mais contre l'obligation vaccinale, notamment la suspension et la perte de salaire engendrées par un refus à la vaccination, "d'un seul coup, c'est la carotte et le bâton. Si vous êtes gentil, vous pourrez continuer le travail, si vous ne l'êtes pas, on vous met un coup de bâton et vous serez suspendus donc perte de salaire. Pour nous, c'est inacceptable et inadmissible [...] j'ai vraiment le sentiment que ça va laisser des traces ce pass sanitaire. J'ai entendu quelqu'un me dire "je me sens violé, je ne me sens pas respecté". Et s'il y a un domaine où on ne doit pas utiliser le bâton, c'est celui de la santé, c'est personnel. ".
Pendant le CNSIS, les Organisations syndicales ont d'ailleurs exprimé leur regret quant au manque de concertation de la part de l'Etat. La CGT SDIS 49 demande à ce que la direction ne suspende pas les agents non vaccinés, mais d'accepter que les agents prennent des disponibilités ou qu'ils soient reclassés. Le syndicat a décidé d'organiser un débrayage le 15 septembre pendant 2 heures dans tous les centres de secours et d'incendie du Maine-et-Loire.