Voile. Fabrice Amedeo : « J'ai attaqué toute la nuit et je me suis bien régalé »
En terminant la course "Retour à la Base", le Segréen Fabrice Amedeo s'est qualifié pour le Vendée Globe qui aura lieu l'année prochaine. Le skipper de l'imoca Nexans - Art et Fenêtres raconte sa première transat en solitaire depuis son naufrage en 2022.
Publié : 14 décembre 2023 à 17h44 par Cyprien Legeay
Fabrice Amédéo est qualifié pour le Vendée Globe.
Crédit : Jean-Marie Liot
Le skipper segréen Fabrice Amedeo a bouclé la transat "Retour à la base" ce mercredi matin. Il a relié Fort-de-France (Martinique) à Lorient en 12 jours, 15 heures et 4 minutes ce qui lui permet de prendre la 28e place. Un temps qui lui permet également de valider sa participation au Vendée Globe en novembre 2024. Fabrice Amedeo participait ainsi à sa première course en solitaire depuis son naufrage sur la dernière Route du Rhum, en 2022. Il raconte cette récente traversée de l'Atlantique, sur son nouvel imoca.
Entre-guillemets
« J'ai très bien vécu cette course, c'était ma première transat en solo depuis le naufrage et je me suis rendu compte que ce n'était pas anodin. Je m'en suis rendu compte qu'au large donc c'était trop tard, il n'était plus possible de faire demi-tour et c'était très bien comme ça (rire).
Le fait de ne plus avoir de connexion pour avoir la météo m'a quand même gêné, perturbé. C'était une bagarre contre moi-même cette transat puis il y'a eu une libération aux Açores où j'était hyper bien et puis la nuit dernière, je me suis éclaté (sourire). 43 nœuds, je me suis éclaté, je n'ai pas dormi de la nuit et j'ai même dépassé un concurrent donc je termine sur une petite étincelle sportive. Je suis hyper, hyper content et je suis qualifié pour le Vendée Globe !
Ce bateau, le problème qu'il a, c'est que dès qu'on attaque ça arrache les panneaux solaires et il prend l'eau. Du coup, j'ai passé beaucoup de temps à éponger, car je suis un peu traumatisé par l'eau dans le bateau depuis l'année dernière... Mais c'est un bon bateau, avec un beau potentiel. Cette nuit, comme c'était la fin, j'ai attaqué toute la nuit et je me suis bien régalé. Je pense que ça peut être un bon compagnon de Vendée Globe, et j'ai commencé à lui parler à mi-parcours, ça, c'est bon signe. »