Angers. Rénovation en vue pour les clapets du Seuil en Maine
Mise en service depuis 30 ans, les clapets du Seuil en Maine à Angers ont été décrochés jeudi dernier dans l'optique d'une rénovation jusqu'en 2026.
27 août 2024 à 16h50 - Modifié : 28 août 2024 à 16h16 par Pierre-Louis Besnier
Après la statue du Roi-René il y a quelques semaines, c'est au tour d'un des quatre clapets du Seuil en Maine à Angers d'être décroché. Construit entre septembre 1992 et juin 1994, le Seuil en Maine a pour but de maintenir le niveau des eaux de la Maine lorsque la Loire est basse. Mesurant 105 mètres de longueur, il comprend quatre clapets mesurant chacun un peu plus de 25 mètres et pesant 15 tonnes. L'ensemble est composé d'une écluse, d'une passe à poisson et d'un barrage mobile sur la Maine. Jeudi dernier, elle a été soulevée et emmenée en rénovation. Le Département de Maine-et-Loire gère cet équipement.
Contrôler l'état de chaque clapet
L'objectif de cette opération est le suivant, ou plutôt les suivants : contrôler successivement l'état de chaque clapet et de procéder à des travaux d'entretien si nécessaire : "L'intérêt est de faire en sorte qu'il y ait un entretien global de l'ensemble des clapets et de pouvoir les sortir de l'eau, de manière à ce que l'entreprise Verchéenne, chargée de la mission, puisse les traiter directement dans un site dédié", explique la vice-présidente de la transition écologique au sein du Département du Maine-et-Loire, Marie-Jo Hamard.
Pour autant, l'intervention devait avoir lieu il y a quelques mois : "L'intervention devait avoir lieu en octobre mais elle a dû être retardée à ce jour puisque nous avions eu des niveaux d'eau trop importants. Et l'entreprise n'était donc pas en capacité de pouvoir relever ces clapets", poursuit Marie-Jo Hamard.
L'importance de la biodiversité
Cet abaissement peut entraîner plusieurs perturbations économiques et écologiques sur la rivière qui traverse Angers, mais aussi sur les bassins de la Mayenne et de la Sarthe. Par exemple, elle peut être à l'origine de difficultés de franchissement des écluses de Cheffes-sur-Sarthe ou de Montreuil-Juigné. "Ce qui est important, c'est au niveau de la biodiversité et de l'écologie. L'idée est de faire en sorte que les milieux humides soient privilégiés pour maintenir cette faune et cette flore qui est indispensable à l'équilibre de notre environnement d'une manière globale", affirme la vice-présidente de la transition écologique au sein du Département de Maine-et-Loire avant d'ajouter que "c'est vraiment une technique, ou en tout cas une surveillance particulière de ce Seuil de Maine qui a une implication beaucoup plus large qu'on ne le pense sur l'ensemble des autres rivières qui viennent se rejeter dans la Maine".
Á noter également que l'absence d'eau dans les boires ou sur les berges est un élément perturbateur pour la faune, en particulier pour les frayères à Brochet.
L'entreprise La Verchéenne aux commandes de l'opération
Le premier clapet est sorti de l'eau jeudi dernier et a été nettoyé dans l'optique d'une inspection poussée de la structure, des soudures et de la peinture. Il a ensuite été envoyé dans une entreprise spécialisée à Verchers-sur-Layon dans le but de procéder à un décapage par sablage. L'entreprise La Verchéenne s'est portée volontaire pour effectuer les travaux. "On travaille avec une entreprise locale qui a répondu à un appel d'offre et c'est elle qui a été choisie. Nous lui avons confié un certain nombre de travaux puisque le Département gère 250 kilomètres de rivière. Sur la rivière en général et en particulier, il y a des travaux d'entretien qui doivent être réguliers et qui doivent être faits par des entreprises qui sont compétentes techniquement et spécialisées sur ce type de travaux", déclare Marie-Jo Hamard.
Les clapets numéro 2, 3 et 4 feront l'objet d'interventions similaires jusqu'en 2026. En ce qui concerne le premier clapet, le coût de l'intervention est estimé à 352 000 euros.