Anjou Bleu. Le Défi mobilité, des records et des habitudes qui s'installent

Plus 21 300 kilomètres parcourus en "mode écomobile", 3,3 tonnes de CO2 économisés, le défi Mobilité bat des records sur Anjou Bleu Communauté. Ce mardi 2 juillet, la collectivité avait convoqué les 11 établissements participants pour leur remettre les trophées. En avril dernier, 117 salariés et agents ont joué le jeu contre 112 lors de la dernière édition. Au fil des années, ce défi a permis de mettre en place de nouvelles actions de manière permanente dans les structures participantes.

Un déclick pour plusieurs participants

Comme chaque année, l'objectif, est de laisser la voiture seule de côté pour se pencher vers des mobilités plus durables comme le covoiturage, le vélo ou la marche à pied. Des pratiques qui commencent à s'installer. Prenons l'exemple du Pays de l'Anjou, la collectivité participe depuis trois ans à ce défi, mais la démarche est ancrée toute l'année chez les agents, "on a plusieurs collègues qui viennent d'Angers, de Grez-Neuville ou du Lion d'Angers donc ils peuvent faire du covoiturage. C'est un gain de temps, d'argent, car on économise un trajet pour l'un ou pour l'autre des covoitureurs, surtout ces dernières années avec la hausse du carburant", témoigne Alexis Ferré-Girard, instructeur en droit des sols. 

Pour la première fois, les agents de la commune de Segré-en-Anjou Bleu participaient au défi. Ils sont 26 à avoir joué le jeu. Une belle première avec 1 600 km parcourus. Pour Kathy Rochepeau, chargée de communication, ce défi a permis de créer de la cohésion et un déclic chez certains, "ça a déclenché du covoiturage chez deux de mes collègues qui habitent Château-Gontier. De la marche à pied pour certains et puis un autre agent qui a acheté un vélo à assistance électrique. Il en profite pour récupérer ses enfants et faire du vélo avec eux dans la semaine". Ds habitudes qui ont changé aussi pour les salariés de Manitou, A2MI ou encore Alter. Chez l'atelier de maroquinerie Sophan, un système de repas sur place a été lancé pour éviter des déplacements aux salariés qui habitent loin. Anjou Bleu Communauté met aussi à disposition des entreprises, trois vélos à assistance électrique.  

Bientôt un transport collectif entre Angers et Segré ? 

Le 23 mai dernier, lors du Forum sport emploi à Segré, la conseillère régionale Patricia Maussion avait admis une problématique autour du transport entre Angers et Segré. "On a un réel souci de mobilité et de transports en commun. Des choses ont été faites pour le covoiturage, mais c'est encore léger". Une remarque soutenue par Nicolas Chéré, adjoint aux sports à la commune de Segré-en-Anjou Bleu, "on n'a pas assez de transports collectifs entre Segré et Angers. Il y a des bus, mais c'est pas simple. Il faut étoffer ça pour amener un service supplémentaire et continuer de développer Segré-en-Anjou Bleu ".

En interne, les choses bougent. Une réflexion est portée par la Région Pays de la Loire. "Il y a eu un recensement auprès des entreprises pour connaître leurs besoins en horaires et aussi sur la direction des transports pour aller vers les flux de leurs salariés qui sont extérieurs au territoire d'Anjou Bleu Communauté. Ça serait d'avoir des horaires adaptés aux entreprises et avec des points d'arrêts adaptés, et éventuellement, près de la zone d'Étriché. C'est en réflexion, car on sait bien qu'il y a beaucoup d'entreprises qui souhaitent recruter", explique Axel Blanchard, chargé de mission mobilité à ABC. C'est le cas, par exemple, à Longchamp, Hutchinson ou La Toque Angevin, très impliqués dans ce défi mobilité, car le territoire est en situation de plein-emploi avec 60 % des salariés qui habitent sur le territoire, mais il faut pouvoir en faire venir. "On veut créer un nouvel itinéraire, mais on en n'est pas là pour l'instant parce que financièrement, c'est un peu plus compliqué", désamorce Jacques Godde, vice-président Anjou Bleu Communauté, en charge de l'aménagement du territoire et de la mobilité. Anjou Bleu Communauté s'est orienté aussi sur une réflexion autour du logement pour les premiers emplois, mais aussi, avec le département du Maine-et-Loire, sur les aires de covoiturage. "Il y a beaucoup d'acteurs, mais on ne peut pas être seul dans l'action".