En Mayenne. 250 agriculteurs bloquent l'A81, à La Gravelle et à Vaiges
La mobilisation nationale des agriculteurs a été très suivie en Mayenne aujourd'hui. 250 agriculteurs se sont réunis à Laval dans la matinée, avant une opération escargot sur la rocade et un barrage filtrant cet après-midi sur l'A81, au péage de La Gravelle et à la sortie de Vaiges.
Publié : 25 janvier 2024 à 17h05 par Marie Chevillard
En Mayenne, depuis ce matin, 250 agriculteurs et 150 tracteurs, soutenus par la FDSEA et les Jeunes agriculteurs 53, mènent des opérations escargots et des barrages à Laval. Ils se sont réunis ce matin au Foirail à Laval : l'occasion de faire le point sur les revendications nationales, partagées par les agriculteurs mayennais, appuie François Blot, président des Jeunes Agriculteurs de la Mayenne. "On demande le respect de notre profession, alors qu'aujourd'hui, on est attaqués de tous les côtés. Sans oublier le respect de la loi Egalim, qui oblige à sanctuariser le prix des producteurs dans les négociations commerciales entre les transformateurs et les grandes surfaces. C'est une loi qui nous défend, mais certains ne veulent pas la respecter... "
"On veut vivre de notre métier"
La question d'une rémunération plus juste était au coeur des discussions et présente sur les banderoles sur les tracteurs : "on en crève", "vivre de notre métier", "notre fin sera votre faim"... Autant de slogans qu'ont pu voir les automobilistes lavallois, immobilisés par le cortège des 150 tracteurs sur la rocade est lavalloise en début d'après-midi.
Le cortège s'est scindé en deux convois sur l'autoroute A81, vers Rennes d'un côté, et le Mans de l'autre depuis l'entrée Laval Est. Ils se sont arrêtés au péage de la Gravelle, et vers 15h à la sortie de Vaiges pour des barrages filtrants et des tractages. Trois convois en provenance de Mayenne, Saint-Berthevin et Azé ont provoqué plusieurs kilomètres de bouchons sur les D962, D900 et N162.
Les agriculteurs présents voulaient aussi dénoncer une "trop grande complexité des normes, expose Florent Renaudier, le président de la FDSEA 53. Par exemple, nous avons 13 normes à respecter si nous voulons simplement entretenir nos haies !"
Une concurrence déloyale
"Ça nous met vraiment dans une situation de distorsion de concurrence, ajoute François Blot. Nous, on ne refuse pas d'évoluer, au contraire : les enjeux environnementaux et sociétaux pour l'agriculture sont énormes, on en prend conscience, mais on veut tous évoluer à la même vitesse."
Les syndicats et les manifestants mayennais réfléchissent à la suite à donner à leur mouvement, en sachant que le Premier ministre Gabriel Attal doit annoncer plusieurs mesures d'ici quelques jours.