La première Journée de la Police Nationale célébrée ce 9 juillet
Pour la première fois, la Nation célébrait la première Journée pour la Police Nationale. Une journée fixée le 9 juillet. Au commissariat d'Angers, une trentaine d'agents ont participé à cette cérémonie créée dans un contexte particulier.
Publié : 13 juillet 2021 à 10h45 par
Après la Sainte-Barbe des pompiers, la Sainte-Geneviève des gendarmes, les policiers ont désormais leur fête ! Il faudra encore du temps pour la nommer la Sainte-Amandine, mais le 9 juillet est désormais consacré à la Police Nationale. Ce vendredi, c'était la première. La date fait écho au 9 juillet 1966, jour de la création de la loi qui structure la Police Nationale telle que nous la connaissons. Au Commissariat d’Angers, une trentaine d’agents ont participé à la cérémonie en présence du Préfet, du commissaire divisionnaire et sous le regard d’élus.
Une journée de soutien aux policiers
Dans la cour, les motards, agents administratifs et de terrain étaient rassemblés. Le préfet Pierre Ory et le commissaire ont d'abord passé en revue les troupes. Deux agents ont ensuite été décorés, avant la lecture du message du ministre de l'Intérieur, lu dans tous les commissariats de France. Jean Hayer, commissaire divisionnaire et directeur départemental de la sécurité publique du Maine-et-Loire, revient sur la création de cette journée : "c'est symbolique ! Pour avoir une date au même titre de d'autres institutions. C'est la création d'une date pour la Police Nationale. En garde du contexte difficile qu'on a pu avoir. Ça permet de se rassembler, de faire commémorer nos morts, malheureusement, c'est un moment de cohésion pour la Police Nationale".
Les policiers d’Angers ont ensuite rendu hommage à leurs 8 collègues policiers et agents administratifs décédés, cette année, dans l’exercice de leur fonction avec un dépôt de gerbe, avant La Marseillaise. Une journée d’hommage à la fonction de policier dans un contexte difficile, "un moment où l'institution policière est souvent mise en cause, souvent avec violence, il est bon que les policiers sentent le soutient de la nation. C'est une journée de cohésion et d'esprit national autour de la police", explique Pierre Ory, le préfet…
"On doit venir au boulot avec fierté"
Attentats, agressions, insultes, défiances, depuis plusieurs mois, l'institution policière est mise à mal. Angers n'est pas épargnée par ces incivilités contre la police, "il y en a mais on ne peut pas dire que ce soit en augmentation. De toute façon, toute incivilité est une incivilité de trop. La fonction policière est fonction noble, indispensable à la cohésion de notre République. On doit être vigilant à ce que toute atteinte à la fonction, aux hommes et aux femmes qui incarnent cette fonction policière, soit sévèrement réprimée", souligne le préfet Pierre Ory.
Pour Jean Hayet, commissaire divisionnaire et directeur départemental de la sécurité publique du Maine-et-Loire, s'il y a violence contre les agents, c'est parce que la police fait bien son boulot : "la tension est palpable. S'il y a tension, c'est aussi parce qu'on travaille. La tension est générée par le fait qu'on maintient l'ordre public, qu'on lutte contre la délinquance. On a mené plusieurs opérations de lutte contre les points de deal dans les quartiers. On mène des actions de lutte contre les rodéos. Nous sommes présents, on va partout. Il n'y pas de zones où on ne va pas et forcément ça entraîne ces tensions".
Et concernant une éventuelle peur pour les policiers de prendre leur service face à la montée de la violence, le commissaire a livré un message : "on doit venir au boulot avec fierté. Je dis régulièrement à mes personnels, qu'ils peuvent être fiers de ce qu'ils font".