Laval. Des étudiants de l'Estaca travaillent à la conception d'un voilier de course écologique
Depuis un an, une quinzaine d'étudiants de l'école d'ingénieurs Estaca à Laval planchent sur la fabrication d'un voilier rapide, léger et le plus respectueux possible de l'environnement. Leur objectif : participer à une course étudiante internationale en Italie au lac de Garde, en juin 2024.
10 janvier 2024 à 14h36 par Marie Chevillard
Fabriquer un voilier rapide, léger et plus écologique. C'est le défi auquel s'attellent 15 étudiants de l'Estaca, une école d'ingénieurs à Laval, avec leur association Wave. Depuis un an, ils travaillent à la conception du bateau, avec de longs mois consacrés en premier lieu au choix des matériaux. "Il faut utiliser des matériaux à faible impact environnemental à produire et qui aient aussi une vie durable, longue et une fin de vie qui soit gérable, recyclable, expose Guillaume Dumas, le président de Wave. Au total, on a fait un an d'essais en laboratoire pour déterminer lesquels on voulait utiliser : ce sera la fibre de basalte, le liège, le bois de balsa et des résines biosourcées."
Des tests prévus, avant la course en Italie
Ils ont ensuite planché sur la fabrication du moule de la coque du bateau, bientôt terminé dans les prochaines semaines. Les étudiants ont hâte de voir le projet prendre en forme : "le bateau en lui-même fera 3m35 de long, par 2m25 de large, poursuit Guillaume Dumas. C'est une coque en forme d'ogive, deux plans symétriques de chaque côté de cette coque, qui est supportée par deux foils." Les premiers tests avec le voilier auront lieu au printemps prochain, avant la concrétisation de tous leurs efforts : la participation en juin 2024 à une course étudiante internationale en Italie, au lac de Garde.
Un défi qui tombe à pic, pour ces étudiants ingénieurs en filière navale ou aéronautique, qui y voient l'occasion de mettre en application leurs cours et d'y intégrer ce qu'ils apprennent en stage. "C'est un projet où il y a plein de facettes d'ingénierie qui se rejoignent, souligne Tanguy Nouel, responsable technique de l'association. Ça met en lien les études d'aérodynamique, d'hydrodynamique, de stabilité en vol..."
"Trouver des procédés applicables à grande échelle"
Le tout en travaillant en équipe sur l'éco-conception. "On essaie de faire en sorte, notamment à l'école, que les gens commencent à s'y intéresser, à se demander 'comment on peut, sur n'importe quel projet qu'on fait, réduire au maximum l'impact carbone ?', parce que le monde des transports a beaucoup à prouver dans ce domaine-là", estime Guillaume Dumas.
Au-delà du projet en lui-même, Tanguy Nouel espère que leurs recherches aideront, à leur échelle, à décarboner le milieu naval. "En tant qu'étudiants, on a cette volonté de tester, d'innover, trouver des moyens et des procédés de fabrication qui seront applicables sur des échelles plus importantes. Et donc, pourquoi pas, donner des idées pour d'autres chantiers !"
Les étudiants de l'association Wave sont toujours à la recherche de sponsors, pour boucler leur budget de 30 000 euros. Vous pouvez les contacter par mail à wave@estaca.eu