Laval. Policiers et gendarmes mettent en place le "plan sur la sécurité du quotidien"

"C’est une réponse territoriale forte et organisée", explique Marie-Aimée Gaspari, la préfète de la Mayenne. À l’initiative du ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, le Plan d'action de la restauration de la sécurité du quotidien se construit au niveau départemental, sous l’autorité de chaque préfet. Et ce, à partir d’un diagnostic territorial qui permet d’identifier les enjeux spécifiques et de définir des zones de risques, grâce à une cartographie.

+5,25 % de délinquance depuis 2022

"La Mayenne est au croisement des chemins, en raison de sa proximité avec plusieurs métropoles avec des taux de criminalité plus élevés. Elle est très traversée et est donc un territoire exposé à des flux. C’est également une zone de prédation avec de la criminalité exogène, notamment en ce qui concerne les vols. Une des priorités est donc d’éviter que la Mayenne devienne une zone de replis". Parmi plusieurs statistiques, le diagnostic a notamment révélé une augmentation de 5,25 % des crimes et des délits depuis 2022 et l’utilisation de nouveaux modes opératoires pour le trafic de stupéfiants.

Face à ces constats, le corps préfectoral et les forces de sécurité intérieure ont déterminé trois grandes priorités stratégiques. Des actions seront déployées pour y répondre. La première priorité est de lutter contre le sentiment d’insécurité de la population. Pour ce faire, il y aura un renforcement de la présence des forces de sécurité sur le terrain, avec par exemple des patrouilles pédestres. La deuxième grande priorité est d’intensifier la lutte contre la délinquance organisée et l’économie souterraine, tels que les cambriolages ou encore le trafic de stupéfiants. Des contrôles de flux et de la prévention seront notamment mis en place. Enfin, la troisième priorité est de lutter contre les violences intrafamiliales, par la prévention et des sanctions.

Deux contrôles par jour 

"Les actions des policiers et des gendarmes ne seront pas les mêmes puisque le territoire de la police nationale a des enjeux spécifiques, tandis que celui des gendarmes est plus rural et donc impose une autre approche". Parmi les actions prévues par la police nationale de Laval, il y a par exemple le développement de la réserve civile, le développement du travail avec les référents de quartiers ou encore le contrôle de commerces suspectés d’activités illégales.

95 % du territoire mayennais est sous le contrôle des gendarmes. Dans l’optique d’être visible et de rassurer la population, les gendarmes, eux, vont mettre en place des contrôles deux fois par jour. Ils seront effectués à des horaires aléatoires pendant 20 à 30 minutes pour contrôler les axes et les flux, soit 10 à 15 patrouilles sur le territoire dans la journée.

Ce "plan de restauration de la sécurité du quotidien" doit se déployer pendant les deux prochaines années.