Loiré. Une supérette autonome vient d'ouvrir

Depuis le 27 novembre, les habitants de Loiré peuvent de nouveau faire leurs courses dans la commune. La mairie a installé une supérette de la société API. 700 produits y sont commercialisés, sans caissier.

Publié : 8h26 par Alexis Vellayoudom

Supérette API Loiré_10 12 24_AVC
La supérette permet de remettre un commerce dans le bourg
Crédit : Alexis Vellayoudom

Dans le Haut-Anjou, les habitants du petit village de Loiré, 900 habitants, peuvent désormais refaire leurs courses dans leur commune. Depuis le 27 novembre, le bourg dispose d'une supérette, sans caissier. Une épicerie autonome dont le concept a été pensé par la société charentaise API. On vous emmène faire un tour pour comprendre comment ça marche.   

 

Reportage dans la supérette API à Loiré
Crédit : Alexis Vellayoudom

 

Remettre un commerce dans le village

 

C'est un reportage diffusé à la télévision en 2022 qui a mis la puce à l'oreille du maire Jacques Robert. En place depuis 10 ans, l'édile constate amèrement la disparition de ses commerces. "Il n'y avait plus d'épicerie dans le centre. Il n'y avait plus rien. Les gens vont faire leurs courses dans les communes voisines, à Candé ou Segré", confie l'élu. Mais à l'époque, la société, encore en développement, refuse de venir, sans pour autant fermer la porte. "L'idée, c'était de remettre quelque chose sur le territoire pour permettre à des personnes qu'ont des difficultés de déplacement de faire le course au plus près", explique le maire. 

 

Supérette API Loiré Intérieur_10 12 24_AVC
À l'intérieur de la supérette, 700 produits sont proposés
Crédit : Alexis Vellayoudom

 

Deux ans après, le projet se concrétise. Depuis quelques jours, une sorte de mobil-home en bois, fabriquée en Mayenne, a été installé à côté du terrain de football. Sur sa droite, de gros frigos pour conserver les produits frais et chauds. La supérette est accessible à tous, grâce à une rampe. Pour accéder à l'épicerie, les clients ont besoin de s'enregistrer sur le site, ils obtiennent alors une carte ou un QR-Code rattachés à leur carte d'identité. "On les présente à l'entrée pour badger et la porte s'ouvre", raconte Jacques Robert. À l'intérieur, pas de caissier.ière. Charlène Daubenton, originaire d'une commune voisine, a été embauchée par API en tant que gestionnaire du magasin. "J'étais à la recherche d'un poste avec une certaine autonomie. Enfaîte, je vais m'occuper de la gestion des approvisionnements, des commandes, du conseil aussi auprès des clients". 

 

700 produits disponibles

 

À l'intérieur, plus de 700 produits. "On ne peut pas tout avoir, on ne peut pas pousser les murs, mais ce sont des références qui font partie du quotidien", explique la gestionnaire. Côté prix, 350 références sont à moins de deux 2 €, "on a des prix en général de supermarché", précise Charlène. Des produits de la grande distribution, d'ailleurs l'épicerie est livrée par deux centrales du groupe Carrefour, à raison de deux fois par semaine, mais aussi des produits locaux, avec du pain de la boulangerie de Chazé-sur-Argos. "On travaille avec LG Bio Crèmerie sur la commune Le Tremblay et la FraiseKiri pour tout ce qui est jus de pomme, oeuf, miel".

 

Pourquoi faire appel à cette supérette autonome ?
Crédit : Alexis Vellayoudom

 

Dans cette supérette, les clients sont autonomes. "Ils rentrent, ils font leurs courses et scannent leur QR-Code sur la caisse pour pouvoir les identifier et ils scannent leurs produits. Et ensuite, c'est paiement exclusivement par carte bancaire. C'est assez ludique". Elle est accessible de 5h à 22h et sous haute sécurité avec trois caméras, reliées en permanence à des agents de sécurité, surveillent le site. La mini-supérette ne coûte quasi rien à la commune, un investissement de départ de 10 000 € pour les travaux d'implantation, de terrassement, l'électricité et l'aménagement autour. Ensuite, la société API paye une redevance publique à la commune de 600 € par an. Au niveau national, API compte 85 supérettes autonomes, dont trois en Maine-et-Loire (ndlr : deux dans le Choletais et une dans le Saumurois). La Mayenne devrait accueillir sa première épicerie au premier semestre 2025 à Saint-Fraimbault-de-Prières, près de Mayenne.