Segré-en-Anjou Bleu. Les policiers équipés de pistolets et de caméras piétons

Trois des quatre agents de la police municipale de Segré-en-Anjou Bleu seront porteur d'un pistolet semi-automatique d'ici la fin de l'année, à des fins défensives. Ils sont également tous équipés d'une caméra individuelle depuis le 1e janvier 2025. Leur maire espère ainsi mieux les protéger.

Publié : 15h56 par Coralie Juret

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Yannick Gehanne et ses trois collègues de la police municipale sont équipés de caméras piétons.
Crédit : Coralie Juret

A Segré-en-Anjou Bleu, la police municipale va être armée d'ici la fin de l'année. Une volonté de la maire Geneviève Coquereau pour permettre aux agents de se protéger en cas de légitime défense. Sur 4 policiers, 3 sont volontaires pour porter un pistolet semi-automatique 9 mm Glock 17.

L’élue explique cette démarche portée depuis les débuts de son mandat en 2021.

Geneviève Coquereau : « Je les trouvais trop peu protégés »
Crédit : Coralie Juret

 

« Il ne faut pas attendre d’avoir mal pour mettre les choses en place »

 

Les pistolets des policiers ne pourront être utilisés qu'en cas de légitime défense. Ces Glock 17 permettront ainsi de répondre à toutes les sollicitations, se satisfait le responsable de la police municipale de Segré-en-Anjou Bleu et ancien gendarme Yannick Géhanne.

Yannick Géhanne : « Je vais pouvoir réaliser l’entièreté de mes missions »
Crédit : Coralie Juret

Pour se voir délivrer un port d’arme individuel, chaque agent armé doit se soumettre à une visite médicale et une enquête de moralité, ainsi qu'une formation préalable. Les policiers ont aussi l’obligation d’une formation continue chaque année. Leur arme restera au bureau dans un coffre sécurisé en dehors de leurs heures de fonction.

 

Des caméras individuelles pour « arrêter toute impunité »

 

Depuis le 1e janvier 2025, les quatre policiers municipaux segréens sont aussi équipés d’une caméra piéton qui leur permettra d’enregistrer en cas d’usage de leur arme à feu, mais pas seulement. C’est aussi un moyen de sécuriser les interventions détaille leur responsable, Yannick Géhanne.

Yannick Géhanne : « on pourra étayer les propos via la vidéo »
Crédit : Coralie Juret

La mémoire tampon des caméras permet de filmer jusqu'à 1 mn avant la mise en marche. Les personnes enregistrées sont préalablement informées. Les images sont conservées 1 mois, hors procédure judiciaire.

C’est une réponse face à des « situations parfois difficiles », commente la maire de Segré-en-Anjou Bleu Geneviève Coquereau, citant de la petite délinquance, des gens très souvent alcoolisés ou en manque de traitement, des bandes de jeunes. L’investissement incluant les caméras, les armes à feu et la sécurisation des locaux se chiffre à près de 10 000 €.

A Segré-en-Anjou Bleu, la vidéoprotection va par ailleurs être étendue pour lutter contre des vols et des cambriolages en recrudescence : deux nouveaux mats seront installés en février rue Ernest Renan. 22 caméras sont déjà en service sur 14 points de la commune nouvelle.