Maine-et-Loire. La maison éclusière de la Roussière reprend vie le long de la Mayenne

Ce vendredi 16 juillet, Carole Thibault a inauguré Le Bistrot de l'écluse, un bar où peuvent aussi dormir les cyclotouristes. La maison éclusière de la Roussière se fond dans le paysage de ce hameau touristique et historique.

Publié : 22 juillet 2021 à 11h02 - Modifié : 22 juillet 2021 à 11h18 par Alexis Vellayoudom

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Carole (au centre) propose une partie bars et le couché pour les cyclotouristes et les promeneurs
Crédit : Alexis Vellayoudom

La rivière la Mayenne devient un vrai lieu touristique. Après le département de la Mayenne, le Maine-et-Loire s’y met aussi sur la partie qui coule de Daon à Angers. Depuis 4 ans, le département a arrêté la vente de ses maisons éclusières pour lancer des appels à projets touristique. Après les maisons de Grez-Neuville et de la Jaille-Yvon, c’est au tour de celle de la Roussière, entre Pruillé et Montreuil-Juigné. 

Un bistrot dans le hameau

Carole Thibault a remporté l'appel à projets lancé par le Conseil départemental. Après avoir mené sa barque dans la Culture avec la troupe Les Farfadas et l'événementiel au sein de la commune de Saint-Mathurin-sur-Loire, elle rejoint la restauration. Forte d'une première expérience avec le lancement d'une guinguette à la Daguennière, Carole a créé Le Bistrot de l'écluse. Là-bas, en bord de Mayenne, on y mange des planches apéros de produits locaux avec du vin ou des bières du territoire. Qu'on soit promeneur ou flâneur, ami du verre entre copain, l'établissement accueille tout le monde. Carole profite aussi des cyclotouristes de passage avec la vélofrancette qui relie Ouistreham à La Rochelle : "les vélos s'arrêtent pas mal. J'ai des rails à vélo, ils sont parfois complets comme ma terrasse. Entre Angers et Château-Gontier, il y a des restaurants, mais pas forcément de bar et je suis celle qui est avant Angers où il y a un lieu pour se poser, boire un verre et aussi dormir. Et je fais aussi petite épicerie de première nécessité pour les bateaux". 

 

Carole a repris cette ancienne écluse tout en respectant le hameau
Crédit : Alexis Vellayoudom

Les aventuriers à deux-roues pourront d'ailleurs y dormir été comme hiver. Un dortoir de 4 lits, literie comprise, pour 22 euros par personne ou une chambre pour 2 personnes à 70 euros, le tout avec salle de bain. Et en prime, une vue de carte postale avec la Mayenne en arrière-plan où trempe l'ancienne minoterie du hameau transformée en maison. 

Désormais 9 maisons éclusières à faire revivre

Tombée sous le charme de ce hameau paisible, Carole s'est engagée à exploiter la maison éclusière pour 14 années sans dénaturer le lieu : "j'ai essayé de faire en sorte comme si ce petit bistro avait toujours existé. Et qui s'intègre parfaitement dans leur mode de vie. C'est pour ça que je ferme à 20h30 pour qu'ils puissent réintégrer leur hameau avec des soirées tranquilles". La gérante s'est aussi imprégnée de l'histoire de l'ancienne minoterie qu'elle raconte volontiers aux plus curieux.

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De la chambre, une vue sur l'ancienne minoterie, les pieds dans l'eau de la Mayenne
Crédit : Alexis Vellayoudom

Avec la maison éclusière de la Roussière, de Grez-Neuville et la Jaille-Yvon, le Maine-et-Loire a redonné vie à 3 de ses 13 maisons éclusières. Une quatrième est en cours à Montreuil-Juigné. Le Département lance tous les 2 ans des appels à projets pour faire revivre ces lieux historiques et touristiques. Les critères de sélection portent sur le projet touristique, environnemental, la qualité du projet et sa viabilité financière, "on était plusieurs à être persuadé, il y a quelques années, que ce patrimoine était important pour l'identité de l'Anjou. On s'est engagé avec Anjou Tourisme dans une démarche de tourisme fluvestre, c'est-à-dire utiliser les voies navigables et qu'on puisse après, emprunter les voies vélos, équestres", explique Philippe Chalopin, vice-président du département en charge du tourisme.

Le Conseil départemental du Maine-et-Loire a décidé de ne plus vendre les maisons éclusières
Crédit : Alexis Vellayoudom

Le Maine-et-Loire s'est d'ailleurs lancé dans ce projet avec les départements de la Mayenne et la Sarthe pour créer Rivières de l'Ouest, afin de développer cette itinérance douce. Le département s’occupe des travaux de réhabilitation des maisons. Pour La Roussière, ils ont déboursé 80 000 euros notamment pour les gros travaux comme la toiture. De leur côté, les gérants des maisons éclusières versent une redevance annuelle pour la mise à disposition du bâti.