Remaniement. « Un tiers de ministre » pour l’Éducation nationale, s’inquiètent des enseignants mayennais et parents d’élèves angevins
Elle a officiellement pris ses fonctions ce vendredi 12 janvier : Amélia Oudéa-Castéra est la nouvelle ministre de l’Éducation nationale en remplacement de Gabriel Attal, au sein d’un ministère des Sports, des Jeux Olympiques et de la Jeunesse élargi. De quoi inquiéter les enseignants du SNUDI-FO de la Mayenne et les parents de la FCPE 49 sur la disponibilité de la ministre pour l’École.
Publié : 12 janvier 2024 à 18h49 par Coralie Juret
Beaucoup de questions restent en suspens pour les enseignants et parents d’élèves du premier degré, après la nomination d’Amélie Oudéa-Castéra comme nouvelle ministre de l’Education nationale ce vendredi 12 janvier, en plus de ses portefeuilles du Sport, des Jeux olympiques et de la Jeunesse.
Un ministère élargi qui laisse sceptique le syndicat des enseignants du premier degré SNUDI-FO. Stève Gaudin, délégué mayennais, ne voit pas comment Amélie Oudéa-Castéra pourra pleinement se consacrer à son nouveau sujet.
« Qui s’occupe finalement de l’Éducation Nationale ? »
Du côté des parents de la FCPE 49, on est plutôt « surpris » de ce ministère élargi, « beaucoup trop grand face aux enjeux de l’Éducation nationale ». « Qui s’occupe finalement de l’Éducation Nationale ? » s’interroge le co-président angevin : « le Président a dit vouloir en faire une cause de son quinquennat, le nouveau Premier Ministre Gabriel Attal a déclaré emmener ce sujet, il nomme une Ministre avec un ministère élargi... » Damien Pelletier voit aussi arriver des Jeux olympiques qui vont bien occuper la ministre dans les mois à venir.
92 postes en moins l'an prochain en Pays de la Loire
Des parents d’autant plus attentifs que la carte scolaire est déjà en cours d’élaboration pour la rentrée de septembre, et avec elle, les postes d’enseignants et effectifs dans les classes. La FCPE plaide pour une baisse des effectifs et un suivi plus personnalisé des élèves.
Près de 700 postes doivent être supprimés l’an prochain dans le premier degré dont 92 sur l’académie de Nantes, annonce le SNUDI-FO. Le syndicat veut « un ministre à temps plein et à l’écoute des revendications des personnels » : des augmentations de salaires, un vrai statut des AESH, des effectifs raisonnables dans les classes, des places pour élèves en situation de handicap et l’abandon « de toutes les réformes qui viennent casser l’école publique ». Il appelle à manifester lundi 25 janvier sous les fenêtres du ministère et a demandé une audience.