V and B Fest' : des artistes conquis par le lieu et le public
Presque une semaine après, Damien Jahier, le directeur du V and B Fest', tire le bilan de cette première édition au domaine de la Maroutière.
2 septembre 2022 à 8h59 - Modifié : 5 septembre 2022 à 17h15 par Alexis Vellayoudom
120 000 festivaliers, autant de litres de bières écoulés et 15 000 cocktails vendus, c'est sûrement la meilleure manière de résumer la réussite du V and B Fest' #2, "c'est top, c'est l'essence même du festival. On est un festival de vin et de bières", se réjouit Damien Jahier. "Il y a la fatigue de toute l'organisation. On est tous crevé, mais tous hyper content d'avoir relevé ce défi qu'était monstrueux, accueillir 120 000 personnes chez nous à Château-Gontier. C'était complètement fou. On a eu beau, les gens étaient contents. Il y a beaucoup de positif, quelques points de réglages, mais on a encore un an pour travailler là-dessus [...] j'espère qu'on va arriver à l'équilibre. Mais pour une reprise après Covid, on peut s'estimer heureux d'avoir fait complet", confie le trentenaire.
Des retours positifs
L'adhésion du public peut déjà se mesurer à la consommation sur le festival, "le vendredi, on a dépassé ce qui était prévu. C'est là qu'on a dû faire un plus gros réapprovisionnement. Pour les verres, on a dû trouver une rotation pour réapprovisionner. Pour l'eau, tous les stocks des alentours étaient à sec, on a dû se réapprovisionner sur Angers", raconte Damien. Le dimanche, nous avons été témoins de snacks qui fermaient boutique faute d'approvisionnement suffisant, "sur le village, le vendredi, les exposants se plaignaient de ne pas voir assez de monde, mais le dimanche, ils n'en voulaient plus tellement il y avait de monde", confie en riant le directeur.
Du côté des artistes, le V and B Fest' fait l'unanimité selon Damien Jahier : "les artistes sont conquis par le lieu et par notre public aussi. J'ai beaucoup de retours comme quoi on avait un public hyper bouillant. Quand je vois que devant Tryo à 16h, la foule est en délire, ça, tu ne le vois pas partout. Orelsan m'a dit qu'on avait un public hyper-bouillant".
Le directeur retiendra quelques anecdotes de cette édition, "le château a plu, après il y avait peut-être un peu trop de marche dans le château. Il y en a certains qui ne sont pas montés tout en haut parce qu'il y avait trop de marche. Quand Cut Killer arrive pile-poil, là, c'est chaud. T'as Feder qui joue le même soir sur un autre festival, toi t'attends qu'il arrive très vite avec l'avion. Je sais qu'Eddy de Pretto s'est éclaté avec nos bénévoles, c'était le feu. Ultra Vomit qui fait l'after avec nous, c'était génial", raconte Damien.
Le DJ international Martin Garrix a aussi apprécié le lieu. Il a d'ailleurs été accueilli en néerlandais, sa langue natale, par l'un des organisateurs. Un détail qui fait la différence. Et pour son show pyrotechnique, Damien Jahier confie : "on a eu l'accord en début de semaine du fait de la sécheresse. Il avait un show pyrotechnique, j'ai voulu rajouter plus en fin de festival".
Une édition 2023 déjà bien avancée
"Place déjà aux 3 semaines de démontage et après c'est clair qu'on est déjà sur 2023", souffle Damien. Les dates sont déjà connues, ça sera les 25, 26 et 27 août 2023 au domaine de la Maroutière, "on veut confirmer l'année prochaine", insiste le directeur. Pas question de se prendre pour d'autres et de faire dans les paillettes, l'équipe veut déjà bien faire. Comme cette année, 45 concerts sont confirmés sur au moins trois scènes, "la scène craft sera agrandie pour confort des artistes. On a remarqué que pour certains groupes, c'était juste", précise Damien.
Le jeune directeur sait aussi qu'il a des choses à améliorer : "les extérieurs du festival sont un gros point noir, mais on va travailler dessus. On a déjà commencé à discuter avec le PC sécurité et les services de l'état". Parmi les idées avancées, la création d'un camping réservé aux campeurs et une ouverture du camping plus tôt. "Notre voie piétonne est à revoir, elle a contribué au bouchon du vendredi parce qu'on n'arrivait pas à gérer les deux flux. La RN 162 reste un axe de travail, peut-être la fermer complètement aux automobilistes non-festivalier" poursuit-il.
Côté programmation, pas de nom naturellement, mais déjà des certitudes, "on a déjà des têtes d'affiche de booker. Après, sur la programmation, on va faire la même chose, un éclectisme très large. Essayer de profiter des actus pour avoir des groupes d'aussi bonne qualité que cette année. Faire mieux, je ne suis pas sûr, mais faire aussi bien, c'est une volonté de notre part". "C'est une volonté d'avoir plus d'artistes féminins. Après cette année, par exemple, Juliette Armanet n'est pas venue car elle participait aux 3 Éléphants et on voulait respecter les confrères. Elles sont peu nombreuses et toute la scène musicale se les arraches", le directeur du festival. Quid des Angèle, Selash Sue, Ginger, Clara Luciani, Pomme ou encore Girl in Red déjà approchées pour cette édition 2022.
Une chose est sûre, secrètement, ce fan inconditionnel de rock, rêve de voir monter un jour Rammstein, Metallica ou Scorpions sur la scène du V and B Fest'.
Le festival en quelques chiffres :
-90 000 entrées payantes pour les concerts
-30 000 visiteurs sur le village
- + 50 % du public est mayennais
-20 000 campeurs
-1 800 bénévoles
-700 personnes embauchées pendant le week-end
-45 groupes
-120 000 litres de bières consommés
-15 000 cocktails
-552 prises en charge par la Protection civile
-18 signalements SAFER
-8 millions d'euros de budget