Laval. Le ras-le-bol des élèves après les alertes à la bombe

Comme dans une dizaine d'autres établissements scolaires mayennais, les élèves du lycée Douanier-Rousseau à Laval n'ont pas pu démarrer les cours ce matin, à cause d'une alerte à la bombe. Sans grande crainte mais assez agacés.

Publié : 8 novembre 2023 à 16h48 - Modifié : 8 novembre 2023 à 20h34 par Marie Chevillard

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Au lycée Douanier-Rousseau à Laval, les élèves ont pu réintégrer l'établissement à partir de 10h20.
Crédit : Marie Chevillard

Depuis lundi, les matinées se suivent et se ressemblent au lycée Douanier-Rousseau, dans le centre-ville de Laval. Comme dans une petite dizaine d'autres établissements mayennais, les élèves n'ont pas pu entrer en cours dès 8h ce matin, à cause d'un mail menaçant reçu par la direction.

C'est la troisième alerte à la bombe en trois jours, mais cette fois-ci, un mail a été envoyé aux élèves vers 7h15, leur indiquant de ne pas se présenter devant l'établissement scolaire avant 10h, le temps de la levée de doute par les policiers. Les lycéens se sont donc organisés, comme Laura et Emy, élèves en Première. "On est allées se mettre dans des endroits chauds en attendant. J'espère que ça ne va pas continuer trop longtemps... Lundi, on a été coincés une heure et demie autour du Carrefour market, hier (mardi) on a été coincés une heure et demie dans la rue... Là ce matin, on nous a dit qu'on devait reprendre les cours à 10h, mais ce n'est toujours pas ouvert."

Laura et Emy, lycéennes : "On espère que ça ne va pas continuer"
Crédit : Marie Chevillard

Avec une crainte aussi pour rattraper les cours manqués : "nous, on a loupé trois heures de français, alors qu'on a bientôt le bac blanc, regrettent Laura et Emy. On connaît pas grand chose, donc on est un peu en panique !" Même écho chez Florian, étudiant en BTS. "Ça m'inquiète un peu, mais c'est quand même aussi très chiant parce qu'on perd des cours, pour des épreuves qu'on a l'année prochaine."

 

Des fausses alertes "pénibles"

 

Pour d'autres élèves rencontrés un peu plus loin, le risque de la multiplication des alertes, c'est de ne plus y croire. "C'est pénible, qu'il y ait toujours ces alertes, depuis trois jours d'affilée : s'il y en avait une vraie (bombe), au final on ne le croirait pas." 

Difficile dans ces conditions pour Antoine, un autre lycéen, de craindre quoi que ce soit. "Le lycée fait quand même le nécessaire pour qu'on n'ait pas peur, on ne peut pas rentrer, la route était barrée les autres jours, donc on n'a pas à avoir peur".

Les élèves agacés par une nouvelle alerte à la bombe au lycée Douanier-Rousseau, ce mercredi matin
Crédit : Marie Chevillard

Après s’être regroupés dans la cour de l’internat vers 10h, les élèves ont finalement pu regagner le lycée Douanier-Rousseau vers 10h30, après la levée de doute par les policiers. Ce qui a pu provoquer quelques ralentissements dans la rue, loin de la circulation coupée ce lundi et mardi matin.