Rentrée 2021 : le port du masque obligatoire accepté dans les écoles, mais contraignant dans l'apprentissage

Ce matin, les élèves mayennais et angevins ont franchi les grilles des écoles, collèges et lycées. Covid-19 oblige, le port du masque est obligatoire en intérieur, les enseignants sont partagés.

Publié : 2 septembre 2021 à 11h47 - Modifié : 2 septembre 2021 à 12h05 par Alexis Vellayoudom

Malgré le contexte sanitaire, les enseignants des trois écoles avaient hâte de faire cette rentrée

Crédit : Alexis Vellayoudom

Ce matin, les sonneries ont retenti ! C'est la rentrée pour les élèves des écoles primaires, collèges et lycées. Toujours sous fond de Covid-19, les élèves devront porter le masque en intérieur et pourront l'ôter en extérieur sauf pour les collèges et les lycées. Sur cette mesure, l'avis des enseignants est partagé comme à Renazé. 


 

Titre :Les enseignants partagés sur l'obligation du masque pour la rentrée

Crédit :Alexis Vellayoudom

 


Une rentrée bien préparée malgré le contexte


 


À l'école Ernest Guillard, 110 élèves seront accueillis dans 6 classes. C'est une classe de moins que l'année dernière, car l'école enregistre 42 départs de CM2 pour 22 arrivées en CP. Une rentrée attendue malgré les conditions sanitaires et le port du masque obligatoire en intérieur, une nouveauté aussi pour les futurs CP, "c'était la crainte des parents. Au niveau des équipes, on les rassure parce qu'il n'y a pas eu de souci pour les autres années. Les enfants sont déjà contents de venir à l'école, du coup, le port du masque est accepté. Au niveau de l'équipe, on s'est bien habitué, on est tellement content de pouvoir être là. Le présentiel, le contact, il n'y a pas de prix pour ça", explique Patricia Renault, directrice de l'école depuis 2007. 


 

Titre :Patricia Renault, directrice de l'école Ernest Guillard, revient sur cette rentrée

Crédit :Alexis Vellayoudom

 


Les enseignants de l'école maternelle ont préparé ces élèves à ce changement, puisqu'en Petite et Grande section, le masque n'est pas obligatoire. Sandra Genet, est directrice de l'école maternelle Jacques Prévert qui accueille 62 élèves : "ça a été plus compliqué de leur faire comprendre en fin de l'année qu'ils allaient porter le masque à partir de septembre. Mes collègues ont fait un travail en fin d'année pour qu'ils appréhendent moins. Ils se sont posés beaucoup de questions, mais on les a rassurés". 


 


Un masque acceptée, mais gênant pour l'apprentissage


 


L'interrogation principale, c'est justement sur les CP. Sarah Cherbonnel, est éducatrice spécialisée sur le secteur de Renazé, elle craint que le masque en tissu pose problème sur l'apprentissage de la langue et des sons : "en CP, la lecture est basée sur la conscience phonologique et quand l'enseignant aborde un nouveau son auprès des élèves, avec le masque, le son est enfoui. Avoir la conscience phonologique, c'est pouvoir entendre les sons de manière très claire pour pouvoir les reproduire. Ça peut engendrer du retard dans l'acquisition des sons, des sons mal appropriés, des confusions". 


Alors elle s'adapte : "je m'éloigne de l'élève pour qu'il puisse voir ma bouche. On n'a pas de masque transparent, c'est dommage. Normalement, le Ministère devait nous en fournir. On enlève de l'humain avec le masque". 


 


D'autres sont plutôt sereins comme Laurence Madiot, enseignante à l'école élémentaire Ernest Guilard : "les enfants ont été formidables l'année dernière. Ils ne se sont jamais plaints, je n'ai jamais considéré ça comme un problème. On n'a jamais eu à les réprimander ou de leur dire de remettre le masque. Tout le monde a joué le jeu. Ça, c'est très bien passé", même si elle espère que ces contraintes disparaîtront au fil de l'année avec la vaccination des enfants même ceux de moins de 12 ans, "je n'aurais pas hésité une seconde à faire vacciner mon enfant de moins de 12 ans. J'espère que ça arrivera pour qu'enfin, on puisse reprendre une vie normale et que nos petites têtes blondes puissent à nouveau jouer ensemble. Et qu'on puisse retrouver les activités culturelles, les déplacements. L'année dernière, on a souffert de ça". 


Parmi les mesures de cette rentrée, la fermeture d'une classe lorsqu'un cas positif est détecté. À Ernest Guillard, tout est prêt pour parer à cette éventualité, du travail pour la semaine sera transmis par mail aux élèves confinés chez eux.