Noyant-la-Gravoyère. A la découverte des plantes comestibles de la Vallée du Misengrain

Lundi matin, une balade naturelle s'est tenue dans le parc Saint-Blaise à Noyant-la-Gravoyère. Dans le cadre des Rendez-vous nature en Anjou, le thème portait sur les plantes médicinales et sauvages comestibles.

24 juillet 2024 à 10h09 par Pierre-Louis Besnier

Dans la Vallée du Misengrain, on dénombre une quinzaine de plantes médicinales.
Dans la Vallée du Misengrain, on dénombre une quinzaine de plantes médicinales.
Crédit : Pierre-Louis Besnier

La consoude, le plantain ou encore la stellaire. Une quinzaine de visiteurs ont parcouru le parc Saint-Blaise de Noyant-la-Gravoyère pour une activité culturelle : découvrir les plantes médicinales sauvages et comestibles dans la Vallée du Misengrain. Chacun a été invité à goûter, toucher, sentir et voir pour bien les reconnaître. Chaque plante est source de guérison comme pour soigner les infections pulmonaires ou aider à la cicatrisation des plaies et des blessures

"Elles peuvent agir de manière très douce"

La visite débute par la découverte de pousses d'orties et de ronces. Le groupe a pu les sentir et les mâcher sans se piquer. "Ces plantes peuvent agir de manière très douce pour accompagner les maux du quotidien. Elles se font sous plusieurs formes comme la tisane pour la digestion et le sommeil. Également l'huile pour les massages afin de soigner des brûlures, des allergies ou encore des piqûres", explique la guide paysagiste et herboriste, Lise Saporita. 

Mais il y a tout de même cette culture de s'approprier ce qu'on a autour de soi qui a disparu. Comment est-ce possible ? "Par des pertes de transition de génération en génération", déclare Lise Saporita. Elle ajoute que "les herboristes ont arrêté cette pratique en 1941 suite à une interdiction. Depuis, ce savoir s'est perdu". L'interdiction de cette pratique par les herboristes en 1941 est due au gouvernement de Vichy qui a supprimé le métier au profit de la création d'un ordre des pharmaciens, à qui fut réservé le conseil en matière de plantes. Elle évoque également le fait que les gens connaissent rarement ces plantes médicinales sauvages et comestibles. "Parfois, ils en ont entendu par leurs grands-parents ou alors la plante a été recommandée par un pharmacien sous forme de gellule".

"Ces plantes peuvent agir de manière très douce pour accompagner les maux du quotidien"
Crédit : Pierre-Louis Besnier
Les herboristes ont arrêté cette pratique en 1941 suite à une interdiction"
Crédit : Pierre-Louis Besnier

"J'aime connaître ce qui m'entoure"

Les visiteurs présents dans le parc de Saint-Blaise ont pu alterner théorie et pratique, en apprenant et en testant ces plantes. Il y avait à la fois des amateurs mais aussi des connaisseurs et amoureux des plantes. "J'aime les plantes et ce qu'il y a autour, j'aime connaître ce qui m'entoure et j'aime beaucoup la nature et la découvrir", affirme Fanch, un des visiteurs. Pour Mathilde, "cela a permis de recôtoyer certaines plantes que je ne connaissais pas mais de manière un peu plus approfondie". Mathilde préfère la bardane pour ses effets positifs sur les démangeaisons et l'inflammation cutanée. Pour Fanch, ce serait le millepertuis pour sa faculté à améliorer la qualité du sommeil. "J'ai pris des notes pour savoir comment les cuisiner également" déclare-t-il

D'autres rendez-vous seront publiés sur la page Facebook "Ateliers de l'Orangerie". L'atelier se situe à Saint-Martin-du-Bois. 

 

"J'aime connaître ce qui m'entoure dans la nature"
Crédit : Pierre-Louis Besnier