Stade lavallois. Quelle réorganisation pour les cellules de recrutement du club ?
Le Stade lavallois a attiré deux nouveaux profils pour former des cellules de recrutement pour les professionnels et les jeunes. Ousmane Dabo aidera Olivier Frapolli dans ses recherches tandis que Johnson Soumahoro sera au centre de formation.
Publié : 1er octobre 2024 à 18h03 - Modifié : 1er octobre 2024 à 18h08 par Cyprien Legeay
Le président du Stade lavallois Laurent Lairy continue de mener ses chantiers de restructuration interne. Après le recrutement d'une vraie équipe de communication, l'arrivée d'un directeur administratif et fi nancier ainsi qu'un directeur général, les data analystes, c'est au tour de la cellule de recrutement de subir un lifting.
Arrivée dans les valises de Laurent Lairy et architecte des équipes qui sont successivement montées puis maintenues en Ligue 2, José Ferreira a quitté le club. Le Franco-portugais compte désormais profiter de la vie et voyager. Dans ses prérogatives, il est remplacé par l'ancien international français Ousmane Dabo. Retraité depuis une quinzaine d'années, il s'était d'abord installé à Paris pour profiter de sa famille et gérer son patrimoine immobilier acquis dans sa carrière. Après le Covid, il avait succombé à l'appel du grand air de la Mayenne pour revenir s'y installer.
Un réseau a activé pour Ousmane Dabo
Habitué des tribunes de Le Basser, il a pu y croiser le président Laurent Lairy. Les deux hommes se sont mutuellement appréciés, trouvés et ont décidé de collaborer. "Je sens le poids de la responsabilité car j’ai commencé ici, mon papa a joué ici, mon petit frère a joué ici, détaille Ousmane Dabo. Ma mère est mayennaise, je suis né à Laval. Ce club me tient à cœur."
Pour le Stade lavallois, il scrutera différentes divisions. "On va axer sur les championnats nationaux, la Ligue 2 mais aussi la Ligue 1 pour voir des joueurs qui ont besoin de temps de jeu. On ne se ferme aucune porte." Pour lui, l'objectif sera d'identifier les profils susceptibles d'intégrer le groupe d'Olivier Frapolli mais aussi de répondre aux demandes de l'entraîneur sur certains profils spécifiques.
Au programme, des centaines d'heures de vidéos et des déplacements sur le terrain pour voir les joueurs évoluer "car rien ne remplace l'œil". L'ancien joueur de Manchester City et de l'Inter Milan compte aussi réactiver son carnet d'adresses. Il attendait même cette opportunité pour remettre en route son réseau.
Un nouveau recruteur pour le centre de formation
Après sa réouverture, le centre de formation va également avoir son recruteur. Avec des effectifs resserrés, et en vitesse de croisière, il sera chargé de recruter une dizaine de jeunes joueurs pour alimenter les équipes U17 et U19. Ce sera la mission de Johnson Soumahoro, ancien international U20 en Côte d'Ivoire et qui a évolué dans plusieurs clubs français.
Après une période sans activité, loin des terrains, mais en famille, il a ressenti un manque. "J’avais le foot en moi, je ne pouvais pas rester inactif, souffle-t-il. Il fallait que je fasse quelque chose. Le foot m’a donné quelque chose, il fallait que je donne quelque chose au foot." C'est donc au Stade lavallois qu'il va, pour la première fois, véritablement intégrer la cellule de recrutement d'un club.
"Ne pas aller recruter trop loin"
L'homme de 36 ans, qui a déjà travaillé sur des missions pour des clubs de Ligue 1 et Ligue 2, explique son rôle. "Je vais chercher les profils en fonctions des demandes des différents coachs. L’idée, c’est que les gamins qui viennent passeront plus de temps avec les coachs qu’avec moi et c’est donc le coach qui doit décider avec qui il veut travailler ou pas." Pour trouver son bonheur, Johnson Soumahoro ira lui-même voir les jeunes joués ou pourra bénéficier de vidéo pour ceux qui sont le mieux suivi. Son réseau pourra également lui apporter son lot de futures pépites.
Laurent Lairy lui a fixé un impératif : "ne pas aller recruter trop loin". Le président tango veut faire du local, de l'attachement au Stade lavallois. "On a un taux d’échec important chez les joueurs déracinés, analyse Laurent Lairy. On a plusieurs cercles : la Mayenne, les Pays de la Loire, la Bretagne, la Normandie." Une volonté de prendre des jeunes dans les environs, quitte à se passer du très grand vivier parisien.
Localement, Nantes, Rennes ou autre Lorient sont des aimants à jeunes potentiels. "On veut attirer, on peut attirer malgré Nantes et Rennes, grâce à notre modèle. On prend moins de monde, mais on fait de la qualité. On veut que les jeunes qui sortent du centre de formation, s’ils ne sont pas gardés, sortent en ayant appris quelque chose."
Desmazeau et Chamaret bientôt à la tété du centre de formation ?
Il collaborera étroitement avec Sébastien Desmazeau (National 3) et Alexis Chamaret (U19) qui dirigent actuellement le centre. Les deux hommes passent actuellement leur BEPF, diplôme exigé pour devenir directeur de centre de formation. Dans cette optique, Laurent Lairy ne cherche pas de remplaçant à Thomas Fernandez, qui a fait un passage éclair au poste avant de partir en Arabie Saoudite, pour faire confiance au binôme.